Une journée d'étude sur l'élevage du dromadaire a recommandé une série de mesures pour en faire une locomotive du développement de la région. La rencontre, initiée par la direction régionale de l'agriculture de Oued Eddahab-Lagouira en coordination avec la Chambre de l'agriculture de la région, et l'Association mer et désert, a mis l'accent sur les lacunes, les formes et les pratiques de l'élevage du dromadaire au Sahara, pour en faire un levier de développement touristique et économique de cette région. Les experts, Saoudiens et Marocains, réunis à cette occasion ont discuté les problèmes auxquels se heurte le développement de l'élevage des dromadaires dans le Sahara marocain dont le nombre a été multiplié au cours des trois dernières décennies. Parmi ces problèmes, il y a lieu de citer l'absence totale de médicaments destinés à cette race, du fait que les laboratoires pharmaceutiques internationaux n'accordent pas l'intérêt nécessaire à la production de ce genre de remèdes, relevant que les dromadaires se trouvent en grande majorité dans les pays arabes qui ne disposent pas de laboratoires pharmaceutiques. Selon ces experts, la plupart de médicaments utilisés pour le traitement des maladies des dromadaires sont destinés à l'origine aux chevaux et aux chèvres. Ce qui montre l'urgence de relever le budget alloué à la recherche scientifique dans ce domaine. D'autres problèmes sont liés au climat saharien caractérisé par une pluviométrie et un niveau de production relativement faible et des terrains de parcours souffrant de dégradation souvent avancée. Au Sahara , l'élevage du dromadaire s'élève à 140.000 têtes ; soit 67% du cheptel camelin national, et attire de plus en plus l'investissement privé, en plus de l'appui de l'Etat, avec la participation des programmes de développement. Les projets réalisés permettront certainement de mobiliser davantage les potentialités dans la région et de valoriser ses produits, notamment en renforçant la reconstitution des troupeaux et l'amélioration de la production végétale dans les périmètres aménagés pour l'irrigation, tout en préservant les ressources naturelles locales. Dans ce sens, les participants ont soulevé la nécessité d'assurer la couverture sanitaire du cheptel, l'exécution de programmes d'envergure de sauvegarde du cheptel, la création, l'aménagement et l'équipement de points d'eau, la prise en charge par l'Etat des frais de transport d'orge pour l'alimentation du cheptel, l'aménagement des terrains de parcours, la promotion de l'élevage camelin à travers l'organisation de foires d'élevage et l'octroi de primes aux éleveurs.