Le procès opposant l'ex-commissaire Marmoud Archane à la journaliste Narjis Rerhaye a été marqué lors de l'audience du 8 janvier par le retrait de la défense de la journaliste. Lors de l'audience du jeudi 8 janvier 2004, le dossier de l'ex-commissaire Mahmoud Archane contre la journaliste Narjis Rerhaye a été débattu sur une décision du juge de la Cour d'appel de Casablanca, chargé du dossier en question. Dans un communiqué émanant de l'avocat de Narjis, en l'occurrence le bâtonnier Abderrahim Jamaî, ce dernier souligne que le juge concerné s'est abstenu de statuer sur le différend concernant l'identité de Narjis Rerhaye -à l'époque journaliste au quotidien Al Bayane- et celle de Nabil Benabdallah alors directeur de ce quotidien sachant que le plaignant avait, par le biais de la citation directe, commis des erreurs concernant l'identité des deux mis en cause. Le juge chargé de l'affaire avait donc décidé de débattre le sujet sans qu'une décision soit prise au préalable au sujet de la convocation des témoins à même de prouver qu'ils ont bien été torturés par M.Archane. A toutes ces violations de procédure, poursuit le communiqué de Me Jamaî, s'ajoute le refus dudit juge de procéder à la convocation à la barre de M.Archane, et ce, pour que la journaliste poursuivie jouisse du principe du débat contradictoire. C'est ainsi que Narjis Rerhaye et sa défense se sont retirés et ont quitté l'audience en guise de protestation contre le comportement du juge en question. Ce dernier, considère M.Jamaî, venait de porter atteinte aux droits de la défense tout en violant la procédure en vigueur dans le code de la presse «en privant ma cliente de ses témoins et en décidant de surseoir, sans jugement motivé, aux premières requêtes de la défense et de la convocation de M. Archane, le juge a porté atteinte aux droit de la défense», ajoute le bâtonnier dans son communiqué. Pour M.Jamaî, les procès formels et expéditifs sont désormais inacceptables. Et les violations de procédures, qu'elles soient commises de manière intentionnelle ou pas, sont aujourd'hui rejetées avec la plus grande vigueur. L'affaire est mise en délibéré et le verdict sera rendu le 29 janvier. A suivre.