Selon l'UMT, la loi de Finances ne comporte pas d'actions sociales concrètes. La moitié du budget de l'Etat sera consacrée au volet social. La déclaration du gouvernement et la loi de finances ont confirmé cette orientation. Les centrales syndicales ne l'entendent pourtant pas de cette manière. «Quand on parle du volet social, il y a une disparité d'actions qui peut être qualifiée de tel.Mais sans pour autant toucher au social tel que considéré par la classe ouvrière», affirme Miloudi El Moukharek, secrétaire national de l'UMT. La loi de Finances ne comporte pas d'actions qui touchent vraiment les couches sociales démunies. Nulle mention, estime ce cadre syndical, de revalorisation des salaires ni d'amélioration des pensions de retraites et encore moins d'allègement des charges fiscales qui pèsent sur les salariés. «On aurait aimé voir figurer dans la loi de finances des mesures visant la réduction des charges fiscales assumées par les salariés», explique M. El Moukharek. Or, ajoute-t-il, «une étude comparative le confirme. Les salariés paient plus d'impôts que les sociétés.Car les sociétés peuvent toujours produire des bilans déficitaires». En somme, «la loi de Finances a consacré un certain nombre de décision, mais qui sont en deçà de nos attentes. Il ne suffit pas d'affirmer que l'on fait du social, encore faut-il le prouver par des actions concrètes», conclut-il. Pour rappel, les centrales syndicales les plus représentatives ont été reçues en fin de la semaine dernière par le nouveau ministre de l'Emploi. «Une simple prise de contact», affirme M. El Moukharek. Et lors de cette rencontre, «tout ce que nous avons demandé au nouveau ministre c'est de veiller à l'application du code du travail et des lois sociales», explique-t-il en excluant une éventuelle reprise du dialogue social dans l'immédiat. «Il faut donner au gouvernement le temps de s'installer, et aux nouveaux ministres de mieux être au fait de leurs dossiers».