La Cour des comptes a élaboré un rapport accablant concernant la gestion du maire MP de Rabat, Omar Bahraoui. La balle est dans le camp du ministère de l'Intérieur qui décidera en dernier lieu. La Cour des comptes a élaboré un rapport d'enquête qualifié d'"accablant" pour la gestion du maire MP (Mouvement populaire) de Rabat, Omar Bahraoui. Selon des sources informées, le rapport de dizaines de pages a été soumis récemment au ministère de l'Intérieur, département de tutelle. Dans ce document, il est reproché à Omar Bahraoui une gestion marquée par le "manque de transparence" de plusieurs dossiers de la capitale. Entre autres, le rapport de la Cour des comptes revient sur les "privilèges indus" dont le maire MP aurait fait bénéficier sa garde rapprochée composée d'un groupe de conseillers de la ville. Ces derniers auraient bénéficié de frais de téléphonie extravagants, d'indemnités que ne prévoit pas la législation et surtout, pour quelques-uns, de logements offerts à leurs proches. Lesdits logements, souligne le rapport de la Cour des comptes, étaient destinés au relogement des familles de Yacoub Mansour. Omar Bahraoui serait aussi appelé à s'exprimer sur les logements obtenus de la société Fadesa dans le cadre du projet "Jnane Nahda" et qui sont toujours fermés. Omar Bahraoui devra également s'expliquer sur le lot de terrain destiné initialement à l'Association des oeuvres sociales des employés de la commune. Concernant la gestion locale proprement dite, il est reproché au maire MP d'avoir octroyé de larges prérogatives à ses proches parmi les conseillers de la ville, mais aussi d'avoir conclu des marchés en violation des dispositions de la loi et de la Charte communale en premier lieu. Le rapport de la Cour des comptes a été transmis au ministère de l'Intérieur. C'est ce dernier département qui devra décider des suites à donner à ce dossier et dont d'éventuelles poursuites judiciaires comme le revendiquent les détracteurs de la gestion de Omar Bahraoui. Contacté à maintes reprises par ALM, ce dernier est resté injoignable. Omar Bahraoui, également membre du bureau politique du MP et ancien responsable au ministère de l'Intérieur, avant d'arriver à la tête des affaires de la capitale du Royaume, a longtemps occupé le poste de président de la commune de Youssoufia. Des mandats qui n'ont pas été sans susciter de grandes polémiques restées sans lendemain.