Omar Bahraoui, candidat du MP et candidat à la mairie de Rabat, s'est assuré le soutien du PJD, de l'Istiqlal, de l'UC et des partis de la Mouvance populaire. Comme dans toutes les grandes villes du Royaume, la bataille fait rage dans la capitale pour l'élection du président du Conseil de la ville. Le poste de maire est convoité par plusieurs ténors appartenant aux deux premiers partis dans le classement. Sur les 81 membres du Conseil, l'USFP en dénombre 17. Elle est suivie par le Mouvement Populaire, avec 13 sièges. C'est donc ces deux partis qui se disputent la présidence. En fait, l'USFP a trois candidats pour ce poste: Driss Lachgar, Abdelhadi Khaïrate et Abdelkader Baïna. Tous les trois sont membres du bureau politique de leur parti. Quant au MP, c'est le président sortant du conseil communal de Youssoufia qui apparaît comme le plus favori. En fait, les chances de Moulay Omar Bahraoui sont beaucoup plus importantes que ces concurrents socialistes. La mouvance populaire (MP, MNP, UD, MDS) a obtenu 21 sièges. Les candidats de l'UC (cinq) seraient d'accord pour soutenir Bahraoui. Même chose pour le PJD, dont le vote est pratiquement acquis pour Bahraoui. Par ailleurs, l'Istiqlal aurait également rallié le camp de Bahraoui. C'est la raison pour laquelle ce dernier semble confiant.Il faut noter que dans cette course, la logique gouvernementale ne tient pas du tout. Ainsi, selon Bahraoui, "l'USFP n'a pas de candidat puissant qui puisse compliquer la donne". En effet, aucun des trois candidats socialistes n'a fait ses preuves dans la gestion locale. Une personne comme l'ancien président de la commune Agdal-Riad, l'usfpéiste Hafid Boutaleb, aurait été un sérieux concurrent pour Bahraoui. En outre, ce dernier a profité des erreurs de l'USFP. Selon plusieurs membres du Conseil de la ville de Rabat, l'USFP a exclu, lors des précédentes expériences électorales, bon nombre de ses alliés, à compter de l'Istiqlal. Les prises de positions des partis de gauche, clairement hostiles au PJD et la modération du MP, au lendemain des attentats du 16 mai, ont plaidé en faveur de Bahraoui et à contre l'USFP et le PPS qui a présenté le ministre de la Communication, Nabil Benabdellah. En plus du conseil de la ville, la bataille est assez rude pour les présidences des arrondissements. Celles de Hassane et d'Agdal-Riad sont pratiquement assurées à l'Istiqlal. Il s'agit respectivement de Hassan Cherkaoui et Abdelilah Bouzidi.