Le groupe italien Pirelli discute avec l'espagnol Telefonica de la vente à ce dernier d'une part du capital d'Olimpia, la holding de contrôle de l'opérateur Telecom Italia. Le groupe italien Pirelli discute avec l'espagnol Telefonica de la vente à ce dernier d'une part du capital d'Olimpia, la holding de contrôle de l'opérateur Telecom Italia, a-t-on appris dimanche de sources proches du dossier à Milan et Madrid. Un porte-parole de Telefonica a déclaré ne pas pouvoir faire de commentaire. Pirelli, de son côté, a répété ses déclarations du 19 janvier, à savoir qu'il est en contact avec plusieurs parties en vue de la cession d'une part minoritaire du capital d'Olimpia, mais il a refusé de préciser l'identité de ses interlocuteurs. Le quotidien italien Il Sole 24 Ore a rapporté dimanche que Telefonica en faisait partie. Pirelli, groupe aux activités diversifiées, détient actuellement 80% d'Olimpia, qui possède à son tour 18% de Telecom Italia, cinquième opérateur d'Europe. Le conglomérat indien Hinduja et le groupe de capital-investissement Blackstone ont manifesté leur intérêt pour une prise de participation dans l'ex-monopole public italien. Le mois dernier, le quotidien russe Kommersant a rapporté que le groupe Sistema était lui aussi intéressé par le rachat à Pirelli d'une participation minoritaire dans Telecom Italia. Pirelli recherche un ou des partenaires depuis qu'il a été contraint, en octobre, de racheter les parts de deux banques dans Olimpia, augmentant ainsi sa participation dans la holding et accroissant la probabilité que les autorités de régulation l'obligent à assumer les dettes d'Olimpia et de Telecom Italia, d'un montant total de 44,1 milliards d'euros. Cela reviendrait à multiplier par 31 l'endettement net de Pirelli, a souligné le groupe en novembre sur la base des chiffres au 30 septembre. Un début de désengagement de Pirelli de Telecom Italia serait suivi de près par le gouvernement italien après le conflit qui l'a opposé en septembre au président des deux groupes, Marco Tronchetti Provera, sur la stratégie de l'opérateur. Ce désaccord a poussé Tronchetti Provera à abandonner la présidence de Telecom Italia.