Dans sa dernière livraison, le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore note que l'ensemble du Conseil d'administration du groupe automobile et industriel italien Fiat pourrait donner sa démission. L'ensemble du conseil d'administration du groupe automobile et industriel italien Fiat pourrait donner sa démission aujourd'hui au cours d'une réunion décisive pour l'avenir du groupe, a écrit hier le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore. Le numéro deux du groupe, l'administrateur délégué Gabriele Galateri a déjà donné sa démission, mardi, au cours d'un précédent Conseil d'administration. Il semble désormais plus que probable que le président Paolo Fresco lâche aussi le groupe, note le quotidien économique sans citer ses sources. Des membres du Conseil proches du président du groupe pourraient également se démettre, dont l'ancien patron de General Electric, Jack Welch, poursuit le journal. La famille Agnelli souhaite l'arrivée à la direction de Fiat, d'Enrico Bondi, actuel patron de l'assureur SAI, ancien dirigeant de la holding Montedison et proche de la banque d'affaires Mediobanca, selon le journal. Mais, les quatre grandes banques commerciales italiennes, créancières du groupe Fiat -à savoir Sanpaolo IMI, Capitalia, IntesaBci et Unicredito Italiano -s'opposent à la nomination d'un dirigeant aussi proche de Mediobanca. Les banques pourraient proposer une liste de noms alternative à la candidature de Bondi, comprenant l'ancien dirigeant de Telecom Italia, Franco Bernabè, l'ancien directeur du Trésor Mario Draghi et encore l'ex-administrateur délégué de Pirelli, Giuseppe Morchio, écrit Il Sole 24 Ore. Le journal ainsi que le quotidien financier MF écrivent que les dirigeants des banques se sont réunis mercredi soir à Milan pour faire le point de la situation et tenter une médiation avec la famille Agnelli qui contrôle 30% du capital de Fiat. Selon MF, les banques pourraient proposer, outre le nom de Bernabè, celui de l'ancien patron du groupe d'électricité Enel, Franco Tatò ou encore celui de Roberto Colaninno, ex-patron d'Olivetti et de Telecom Italia. Mais pour La Repubblica, l'hypostèse de la démission du président Fresco suivie de celle d'autres membres du conseil d'administration est «écartée» par les banques pour qui ce serait un «suicide». A ce stade, écrit le journal, plusieurs hypothèses sont sur la table, dont le remplacement de Galateri par Bondi, à condition que ce dernier accepte de partager le pouvoir avec M. Fresco, mais aussi le retrait de la démission de Galateri. Le grand quotidien milanais Corriere della Sera reste également prudent sur l'issue de la réunion, tout en citant également les noms de Bernabè et Morchio comme possible remplaçant de Galateri.