Une ONG marocaine basée aux Etats-Unis a adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU pour lui exprimer "sa profonde préoccupation des violations des droits de l'homme perpétrées par le gouvernement algérien et le polisario à l'encontre de la population sahraouie à Tindouf", dans le sud-ouest algérien. "La population sahraouie endure des conditions critiques en raison de la répression persistante dans les camps de Tindouf où nos frères sont séquestrés contre leur gré", déplore l'association du Congrès Marocain aux USA dans cette lettre dont copie est parvenue mercredi à MAP-Washington. Appelant à mener des investigations sur "les graves violations et transgressions des droits humains'' à Tindouf et "à demander des comptes au gouvernement algérien et au polisario pour leurs agissements", la lettre souligne que les rapports provenant de Tindouf sur les exactions subies par la population pour avoir manifesté pacifiquement sa désapprobation "sont très alarmants". "Ces pratiques, dont la coupure des servies du téléphone et du courant électrique dans les camps, la torture et la répression sont fermement condamnées par la communauté marocaine aux USA", note la lettre. L'ONG rappelle dans sa lettre le pleine coopération du Maroc avec les Nations Unies dans le but de parvenir à "une solution politique" du conflit au Sahara, alors que le gouvernement algérien rejette toute solution et entrave tous les efforts visant cet objectif. Le projet d'autonomie des provinces du sud, dans le cadre de la souveraineté marocaine, "témoigne de la volonté inébranlable de notre gouvernement d'oeuvrer pour une solution définitive" du conflit et pour établir la paix et la stabilité dans la région, relève l'ONG, qui se dit ''confiante que l'ONU, sous le leadership du nouveau secrétaire général, n'épargnera aucun effort pour parvenir à une solution au conflit pour permettre à toute la région de vivre en paix et d'oeuvrer pour le bien-être de sa population".