Anouar Haddam, ancien dirigeant de l'ex-Fis (Front islamique du Salut, dissout), a annoncé la création d'un nouveau parti politique, le Mouvement pour la liberté et la justice sociale (MLJS), rapporte jeudi la presse algérienne. Selon M. Haddam, le MLJS se fixe comme objectif de participer "au règlement de la crise politique" en Algérie, "contribuer à la réussite d'une véritable réconciliation nationale et à sa promotion, enterrer les haines, tourner la page du passé et ouvrir une nouvelle ère pour sortir de la crise ( )" en vue de " l'instauration de la sécurité, la stabilité, la liberté, la justice sociale et le développement " dans le pays. M. Haddam, qui vit à Washington, a choisi le 11 janvier pour annoncer la création de son parti, une date commémorant le 15-ème anniversaire (11 janvier 1991) de l'arrêt du processus électoral en Algérie. Le MLJS compte s'investir en Algérie, ajoute M. Haddam qui appelle le président Abdellaziz Bouteflika à organiser, avant la fin de son second mandat, "une conférence nationale et à ouvrir un débat franc avec toutes les forces du pays, dont les politiques de la mouvance islamiste" qui se sont opposés le 11 janvier 1991 à l'arrêt du processus électoral, pour une réconciliation nationale.