À l'occasion de la fête de Noël, les sapins envahissent les marchés de fleurs et les magasins se parent de mille couleurs pour le plus grand plaisir des petits et des grands. A l'approche de la fin de l'année 2006, l'ambiance enchanteresse de Noël est au rendez-vous. Les sapins envahissent les grandes surfaces et les marchés de fleurs et les vitrines des magasins des quartiers huppés se parent de lumières et de centaines de décorations de toutes sortes. Tous les ans, à cette même époque, le petit jardin jouxtant l'hôpital d'enfants du CHU Ibn Rochd à Casablanca, près du marché des fleurs, se transforme en un point de vente des sapins de Noël. Petit ou grand, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. «Le prix des sapins oscille entre 150 à 400 DH selon la taille de l'arbre. Nous les ramenons de Sbit et de Tit Mellil», raconte Aziz, un jeune fleuriste casablancais. Un business fructueux mais de courte durée. «Nous profitons de cette occasion pour faire un peu d'argent. La période des ventes est très courte, elle ne dépasse pas un mois, mais les sapins de Noël sont très demandés. Il est des jours où nous vendons quotidiennement près d'une dizaine d'arbres mais il est également des jours où aucun sapin n'est vendu. Aussi, le bénéfice n'est pas assez important. Outre les étrangers, les Marocains achètent ces arbres pour faire plaisir à leurs enfants», explique-t-il. Pour nombre de Marocains, Noël ne représente qu'une occasion de faire la fête, d'échanger des cadeaux, ou de se réunir en famille ou avec des amis autour d'un sapin garni d'ampoules et de guirlandes lumineuses. «Mes enfants désirent célébrer le Nouvel An avec leurs amis. Pour eux, pas de fête sans sapin. Ils ont acheté des boules et des guirlandes lumineuses pour la décoration. C'est une occasion pour s'amuser avec les amis ou les proches», lance une mère de famille, qui est venue acquérir un beau petit sapin. Symbole de la vie éternelle, le sapin de Noël est l'élément phare de cette fête de fin d'année. «Les demandes proviennent surtout des hôtels et des grands magasins qui se préparent à accueillir la nouvelle année en grande pompe», ajoute le jeune fleuriste. Il faut l'avouer, le mythe du père Noël dans son traîneau rempli de cadeaux tiré par des rennes fait encore rêver. Ce célèbre personnage à la barbe blanche et au manteau rouge ne cesse de séduire petits et grands. Profitant de cette aubaine, nombreux sont ceux qui se mettent dans la peau du père Noël. Il suffit d'une barbe, d'un bonnet et d'une tenue rouge vif. Impossible de passer inaperçu! Ces clones de pères Noël envahissent les grandes artères du centre-ville pour se faire prendre en photo avec les enfants. Quel souvenir ! Les studios de photos suivent également la tendance. Ils emploient le temps d'une semaine ou plus des "papa" Noël, histoire d'animer l'ambiance et d'attirer la clientèle. A Derb Ghallef, Derb Soltan, Hay Hassani,… ils sont partout. Cette année, la fête du Nouvel An coïncidera avec l'Aid El Kebir. Entre le sapin et le mouton, il faudra peut-être choisir !