Confronté au malaise social dans les instituts français, le conseiller culturel de l'ambassade de France tiendra aujourd'hui une réunion avec le bureau syndical. Les instituts culturels français implantés au Maroc vivent un profond malaise social. Mécontent, le personnel de ces institutions a manifesté sa colère et son inquiétude par un débrayage de 24 heures. Mardi dernier, dans les différentes villes du Royaume où sont basés ces instituts, plusieurs centaines de salariés ont observé une grève nationale, sur appel de l'Union marocaine du travail (UMT). Ce jour-là, l'activité a été paralysée. Outre la grève, les protestataires ont observé un sit-in devant lesdits instituts pour protester contre "la dégradation de leurs conditions de travail et de leurs acquis sociaux". «Ce malaise social ne date pas d'hier. Il remonte loin dans le passé. Durant les années 90, les augmentations de salaire s'élevaient à 12 % du salaire. D'année en année, elles ont connu une baisse graduelle passant de 6% à 2,5%. Puis en 2005, l'augmentation des salaires n'a été que de 1%. Le nouveau projet de changement de statut de ces établissements, qui se répercutera évidemment sur celui du personnel, est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», explique Mohamed Lakouiri, secrétaire général du Bureau national UMT des établissements d'enseignement français et des instituts français. Selon M. Lakouiri, «l'ambassade de France veut se désengager de ses instituts culturels» et créer «des alliances franco-marocaines». «La gestion des instituts culturels impose un fardeau financier à l'ambassade de France. C'est la raison pour laquelle, elle veut leur substituer des alliances en partenariat avec les autorités marocaines. Ceci a pour corollaire la dégradation des acquis du personnel, qui fera partie des salariés dépendant d'un tissu associatif semi local», ajoute le syndicaliste. Aussi, a-t-il déclaré, le service de coopération et d'action culturelle relevant de l'ambassade a tenté, en 2004, d'initier cette expérience dans la ville de Fès comme projet pilote avant de la généraliser au niveau de tous les instituts du réseau. Toutefois, l'initiative a été confrontée au refus du personnel qui a mené un mouvement de grève. «Le nouveau contrat de travail proposé est inacceptable. Ce qu'on nous propose signifie la perte des acquis. Les possibilités d'avancement en échelon seront rétrécies. Actuellement, 30 % de l'effectif est promu chaque année. Avec le nouveau règlement, il n'y aura plus de promotion. De plus, la nouvelle grille salariale est ambiguë. L'ancienneté n'est pas prise en considération. En somme, il n'y aura plus d'évolution de carrière», s'indigne Fouad Bouden, membre du bureau de l' UMT. Ainsi, les intéressés revendiquent une convention collective qui préserve tous les acquis sociaux du personnel. Contactée par ALM, l'ambassade de France à Rabat s'est contentée d'une laconique déclaration. «L'ambassade de France qui assure la tutelle des instituts culturels français mène dans ce cadre un dialogue social avec les personnels de ces instituts», indique, sans autres détails, David Portal, responsable des relations presse au niveau du service de coopération et d'action culturelle. Par ailleurs, les protestataires se sont dit déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation si leur dossier revendicatif ne connaissait pas de suite satisfaisante. Pour sortir de la crise, une réunion est prévue aujourd'hui à Rabat entre le bureau national UMT et le conseiller culturel de l'ambassade de France. Les instituts culturels français implantés au Maroc vivent un profond malaise social. Mécontent, le personnel de ces institutions a manifesté sa colère et son inquiétude par un débrayage de 24 heures. Mardi dernier, dans les différentes villes du Royaume où sont basés ces instituts, plusieurs centaines de salariés ont observé une grève nationale, sur appel de l'Union marocaine du travail (UMT). Ce jour-là, l'activité a été paralysée. Outre la grève, les protestataires ont observé un sit-in devant lesdits instituts pour protester contre "la dégradation de leurs conditions de travail et de leurs acquis sociaux". «Ce malaise social ne date pas d'hier. Il remonte loin dans le passé. Durant les années 90, les augmentations de salaire s'élevaient à 12 % du salaire. D'année en année, elles ont connu une baisse graduelle passant de 6% à 2,5%. Puis en 2005, l'augmentation des salaires n'a été que de 1%. Le nouveau projet de changement de statut de ces établissements, qui se répercutera évidemment sur celui du personnel, est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», explique Mohamed Lakouiri, secrétaire général du Bureau national UMT des établissements d'enseignement français et des instituts français. Selon M. Lakouiri, «l'ambassade de France veut se désengager de ses instituts culturels» et créer «des alliances franco-marocaines». «La gestion des instituts culturels impose un fardeau financier à l'ambassade de France. C'est la raison pour laquelle, elle veut leur substituer des alliances en partenariat avec les autorités marocaines. Ceci a pour corollaire la dégradation des acquis du personnel, qui fera partie des salariés dépendant d'un tissu associatif semi local», ajoute le syndicaliste. Aussi, a-t-il déclaré, le service de coopération et d'action culturelle relevant de l'ambassade a tenté, en 2004, d'initier cette expérience dans la ville de Fès comme projet pilote avant de la généraliser au niveau de tous les instituts du réseau. Toutefois, l'initiative a été confrontée au refus du personnel qui a mené un mouvement de grève. «Le nouveau contrat de travail proposé est inacceptable. Ce qu'on nous propose signifie la perte des acquis. Les possibilités d'avancement en échelon seront rétrécies. Actuellement, 30 % de l'effectif est promu chaque année. Avec le nouveau règlement, il n'y aura plus de promotion. De plus, la nouvelle grille salariale est ambiguë. L'ancienneté n'est pas prise en considération. En somme, il n'y aura plus d'évolution de carrière», s'indigne Fouad Bouden, membre du bureau de l' UMT. Ainsi, les intéressés revendiquent une convention collective qui préserve tous les acquis sociaux du personnel. Contactée par ALM, l'ambassade de France à Rabat s'est contentée d'une laconique déclaration. «L'ambassade de France qui assure la tutelle des instituts culturels français mène dans ce cadre un dialogue social avec les personnels de ces instituts», indique, sans autres détails, David Portal, responsable des relations presse au niveau du service de coopération et d'action culturelle. Par ailleurs, les protestataires se sont dit déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation si leur dossier revendicatif ne connaissait pas de suite satisfaisante. Pour sortir de la crise, une réunion est prévue aujourd'hui à Rabat entre le bureau national UMT et le conseiller culturel de l'ambassade de France. Les établissements d'enseignements français Outre les instituts culturels, le personnel des établissements d'enseignement français dépendant de l'ambassade de France a également manifesté contre "la dégradation des conditions de travail". Dans un communiqué, le bureau national UMT des établissements d'enseignement français et des instituts français dénonce vivement "les violations des dispositions du Code du travail".