Tanger. A l'instar des autres villes du Maroc, le personnel de l'Institut français a observé, mercredi 11 et jeudi 12 avril, une grève de protestation pour réclamer l'amélioration de ses conditions de travail. Après la grogne du 28 novembre dernier, les employés de l'Institut français de Tanger ont entamé mercredi 11 avril un autre mouvement de protestation de deux jours pour demander l'amélioration de leurs conditions de travail. «Nous sommes tous solidaires et militons pour faire entendre nos revendications. Cette grève est réussie puisqu'elle est observée à 100% par le personnel de l'Institut français de Tanger», a déclaré le délégué syndical du personnel de cet Institut, Nour- Eddine Bakhouch. Il a fait remarquer que les employés de l'Institut français Tanger tiennent à être présents dans toutes les manifestations de protestation aux côtés de l'ensemble du personnel des services de l'ambassade de France au Maroc jusqu'à satisfaction totale de leur dossier revendicatif. «Nous serons jeudi (12 avril 2007) représentés par une importante délégation pour participer au sit-in qui sera observé devant le siège du Service de coopération et d'action culturelle (SCAC) à Rabat», a-t-il affirmé. Pour M. Bakhouch, les employés des établissements scolaires français et des Instituts français au Maroc protestent contre leurs conditions du travail en dégradation constante. «Nous protestons contre la mise en place d'une nouvelle grille salariale qui ne prend pas en considération plusieurs paramètres comme l'ancienneté, la durée du travail et la cherté du coût de la vie», a-t-il indiqué «Nous déplorons, a-il-dit, le cas de certains de nos collègues à Tanger qui sont dans la même situation que plusieurs agents locaux des autres instituts qui ont dépassé les 25 ans d'ancienneté et qui n'ont pas profité d'une augmentation salariale de 5%», a-t-il précisé, tout en rappelant qu'ils réclament également les 35 heures de travail par semaine, appliqués seulement pour quelques instituts dépendant des services culturels français au Maroc. Les employés français de l'Institut de Tanger sont solidaires de leurs collègues marocains et observent également ce mouvement de grève. Ils se disent aussi concernés parce qu'ils voient leurs «conditions de travail se dégrader». Le personnel de l'Institut français a menacé de rentrer dans une grève illimitée «si l'administration continue de faire la sourde oreille». Les enseignants et les employés des deux établissements scolaires français à Tanger,(l'école Berchet et le lycée Regnault) n'ont pas participé à ce mouvement de grève. Ils se sont rendus normalement à leur travail, contrairement à leurs collègues de la plupart des établissements scolaires français des autres villes du Maroc qui ont observé cette grève de 48 heures. Par ailleurs, le Conseil national du syndicat des établissements scolaires des Instituts français, souligne dans un communiqué que l'ensemble des employés des réseaux français au Maroc, a décidé d'entreprendre des mouvements de protestation pour défendre les intérêts des agents locaux au Maroc. Le syndicat demande à l'administration d'assumer ses responsabilités et de respecter ses engagements vis-à-vis de ses employés, agents de droit local au Maroc. Il s'agit d'accorder des rémunérations équitables en respectant l'ensemble des paramètres liés à la structure salariale. Le syndicat tient à préciser que les acquis salariaux du personnel doivent être maintenus et demande à l'administration une revalorisation de leur situation en tenant compte notamment de la cherté de la vie.