"Dynamiques démographiques et migrations" est le thème d'un colloque qui se tiendra les 5 et 6 janvier à Paris avec la participation des 27 Instituts français de recherche à l'étranger (IFRE), dont celui de Rabat. Ce colloque, le deuxième du genre, permettra aux participants d'examiner la question migratoire et démographique dans sa dimension contemporaine en tenant compte des temps moyens ou longs qui définissent les structures des mouvements, précise un communiqué du réseau des IFRE, placé sous la tutelle du ministère français des Affaires Etrangères. Cette rencontre permettra également d'apprécier l'évolution des dynamiques sociales à travers l'étude, entre autres, des faits sociaux, économiques, politiques et culturels, précise-t-on de même source. Le réseau des IFRE est implanté dans trente trois pays, au Proche Orient, en Europe, en Amérique Latine, en Asie et en Afrique. L'institut de Rabat a été créé en 1999 sous l'appellation "Centre Jacques Berque pour les études en sciences humaines et sociales au Maroc" (CJB). Si les premiers instituts de recherche, fondés il y a un siècle, étaient principalement consacrés aux recherches archéologiques et historiques, leur vocation s'est progressivement élargie à l'ensemble des sciences sociales en mettant l'accent sur l'étude des sociétés contemporaines. "L'originalité de ce dispositif français de recherche à l'étranger repose sur l'excellente intégration de ces établissements dans les structures universitaires des pays hôtes, où ils fonctionnent en partenariat avec les acteurs locaux", précise le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. Les Instituts français de recherche à l'étranger, et en particulier, ceux de la dernière génération dont les champs de recherche concernent les périodes les plus contemporaines, contribuent à "une meilleure compréhension d'un monde en mutation profonde", selon le Quai d'Orsay. Le réseau des IFRE est doté d'un budget de plus de 12 millions d'euros par an (dont 50 pc assurés par le ministère des Affaires étrangères), d'une équipe de 250 chercheurs, de plus de 90 boursiers, de 12 conseils scientifiques et d'un comité d'orientation scientifique.