Tandis que les fournisseurs d'accès et les éditeurs aiguisent leurs armes et resserrent les mailles de leurs filets, les spams se faufilent toujours aussi bien jusque dans nos boîtes. Il semblerait que le combat contre le spam ne soit pas prêt de s'arrêter. Pendant longtemps la tendance a été à la baisse, mais si l'on en croit plusieurs rapports émanant de plusieurs éditeurs et fournisseurs d'accès, la tendance est désormais inversée. La situation a quelque peu été stigmatisée le mois dernier lorsque le fournisseur d'accès néozélandais ihug a fait savoir que le nombre de spams avait grimpé de 40%, causant ainsi des retards de courriers électroniques de parfois 24 heures chez 37 000 abonnés. Selon plusieurs éditeurs de solutions de sécurité, cette recrudescence est à mettre en parallèle avec le nombre de machines infectées par des “malwares“. Par l'intermédiaire de ces dernières en effets, les "botnets" se multiplient et contrôlent des réseaux entiers de machines dont la seule utilité, si l'auteur le souhaite, peut être de bombarder une ou plusieurs cibles de spams ou attaques en tous genres. Le récent cas de Jeanson James Ancheta, âgé de 21 ans et condamné à 57 mois de prison pour avoir infecté 400 000 machines avec des "botnets", prouve que le phénomène est on ne plus concret. Cependant, dans un tel domaine, seule la coopération internationale pourra donner de vrais résultats. Contre le danger actuel des botnets, certains n'ont pas hésité à adopter des solutions radicales. ComCast, par exemple, avait opté il y a deux ans pour le blocage du port “25“ pour ses grands comptes. Certes, dans un premier temps, le nombre de spams avait chuté de 40% presque instantanément. Mais cette tendance ne s'est pas poursuivie, et les techniques toujours plus élaborées de contamination des utilisateurs posent un véritable problème aujourd'hui. Il faut espérer ne pas tomber dans un cas extrême, comme un client du fournisseur d'accès Maxnet qui a reçu environ 80 000 courriers indésirables en l'espace du seul mois de septembre. • Source : PC INpact