Les opérateurs mondiaux de téléphonie mobile et les fabricants de téléphones misent sur une nouvelle avancée dans les techniques de transmission. Ils comptent lancer la quatrième génération de téléphones portables. C'est à peine que la troisième génération de téléphones mobiles commence à faire ses preuves que les scientifiques parlent déjà de la quatrième génération appelée communément la 4G. Les opérateurs mondiaux de téléphonie mobile et les fabricants de téléphones misent sur une nouvelle avancée dans les techniques de transmission pour relancer une croissance des communications mobiles que la technologie de troisième génération n'a pas fait décoller autant qu'espéré. Les transmissions mobiles de quatrième génération, baptisées 4G, devraient permettre aux utilisateurs de bénéficier de services équivalents à ceux qui sont disponibles aujourd'hui sur un ordinateur personnel équipé d'une connexion Internet haut débit. «La 4G va rendre possible le haut débit pour l'envoi de données et d'informations centrées sur l'image alors que les technologies mobiles précédentes sont toutes orientées autour de la voix», explique Ali Tabassi, vice-président de l'innovation technologique chez l'américain Sprint Nextel. Au cours des dernières années, les opérateurs mobiles ont dépensé des milliards de dollars pour rendre leurs réseaux plus rapides dans l'espoir de dynamiser leur chiffre d'affaires et compenser l'anémie de la croissance des communications vocales, grâce à de nouveaux services basés notamment sur la vidéo, la photo ou l'accès à Internet. La croissance enregistrée dans l'utilisation de ces services de troisième génération (3G) a cependant été plus lente que prévu. N'ayant pas encore réussi à s'imposer auprès du grand public, la technologie 3G, qui permet des communications vidéos et un accès à Internet sans fil, est désormais source d'inquiétude dans la mesure où le profit généré pourrait être inférieur aux énormes investissements consentis pour construire les réseaux. «La 3G a été un échec», tranche Kim Ki-ho, vice-président des réseaux téléphoniques du sud-coréen Samsung. «Le marché n'a pas répondu et la technologie est déjà obsolète». D'autres ne sont pas d'accord. «Nous commençons à peine à atteindre la courbe exponentielle en termes de transfert de données avec la 3G», a déclaré à Reuters Kristin Rinne, chargée de la technologie chez Cingular Wireless. «Nous allons devoir prouver que nous pouvons offrir ces produits et services aux utilisateurs. Si nous n'y arrivons pas, la question de la 4G ne se posera même pas», a-t-elle ajouté. L'Union internationale des télécommunications (UIT) définit la technologie 4G comme une technologie sans fil qui permet des débits de 100 mégaoctets par seconde lorsque l'utilisateur bouge et d'un giga octet par seconde lorsque celui-ci est à l'arrêt. En considérant le débit le plus élevé, il est possible de télécharger un film en 5,6 secondes et d'envoyer 100 chansons en 2,4 secondes, selon Samsung Electronics. Le spectre pour les services 4G sera attribué lors d'une conférence mondiale en octobre 2007 et le lancement commercial de la technologie est attendu à l'horizon 2010. Sprint Nextel a indiqué récemment qu'aux côtés de Samsung, Motorola et Intel, il investirait jusqu'à trois milliards de dollars dans les deux années à venir pour construire un réseau 4G utilisant la technologie WiMax.