D'après les responsables britanniques, les attentats sont toujours "très probables", mais la menace est moins imminente. De quoi se nourrit le terrorisme ? Serait-ce du Proche-Orient, de l'Irak, ou encore de l'Afghanistan ? En tout cas, sans causes, d'aucuns prétendent qu'il n'existerait pas, mais c'est à voir … Dans l'attente, Scotland Yard a affirmé, au cours de la semaine dernière, avoir déjoué un complot terroriste de grande envergure visant des avions de ligne à destination des Etats-Unis. Chapeau donc pour la police britannique. Cependant, même si les attentats n'ont pas eu lieu, les terroristes ont déjà réussi leur coup : semer la peur ! Ce n'est qu'hier, lundi 14 août, que la Grande-Bretagne a abaissé son niveau d'alerte et assoupli l'interdiction des bagages à main à bord des avions. Le secrétaire au Home Office, John Reid, a déclaré que le passage du niveau d'alerte de "critique" (le degré maximal) à "grave" ne signifiait pas que le danger d'attentat était évacué. «Une très sérieuse menace d'attentat demeure. Le degré de menace est "grave", ce qui sous-entend qu'il reste une forte probabilité d'attentat terroriste à un moment ou l'autre», a expliqué le ministre britannique de l'Intérieur. «Nous avons maintenant eu du temps pour évaluer la situation depuis le coup de filet de la police. La police pense que les principaux suspects de ce complot présumé ont été arrêtés la semaine dernière», a-t-il cependant ajouté. Pour sa part, le secrétaire britannique aux Transports, Douglas Alexander, a précisé que les passagers pouvaient désormais prendre avec eux un bagage à main, de la taille d'un ordinateur portable, mais n'avaient toujours pas le droit d'avoir sur eux des liquides, à l'exception de médicaments avec ordonnance et du lait pour bébé qui devra être goûté par un adulte l'accompagnant. Les Etats-Unis ont également abaissé - de rouge à orange - le niveau d'alerte à la sécurité pour les vols commerciaux entre la Grande-Bretagne et les USA. Lundi, les autorités britanniques restaient très discrètes sur le déroulement de l'enquête et n'avaient divulgué aucun élément de preuve sur ce complot présumé avoir des "dimensions mondiales". Vingt-quatre suspects avaient été arrêtés en Grande-Bretagne et les avoirs bancaires de 19 d'entre eux avaient été gelés. L'une des 24 personnes a été remise en liberté, vendredi soir, sans qu'aucune accusation n'ait été retenue à son encontre. Et entre sept et vingt personnes, d'après le "Guardian", ont aussi été arrêtées au Pakistan, dont le cerveau présumé du complot, Rashid Rauf, un ressortissant britannique. Arrêté le 4 août, ce dernier a livré aux enquêteurs des éléments cruciaux qui ont permis de déjouer le complot. Il a été torturé pendant son interrogatoire, a affirmé lundi au Guardian un membre de la commission des droits de l'Homme du Pakistan, Asma Jehangir. D'après Scotland Yard, le projet terroriste consistait à faire exploser en vol une dizaine d'avions de ligne assurant les liaisons transatlantiques. Les terroristes voulaient utiliser des "substances liquides chimiques" qu'ils mélangeraient en plein vol pour en faire des explosifs.