En battant l'IRT aux ultimes secondes de la partie, le Raja s'adjuge un deuxième titre d'affilée de champion du Maroc et 100.000 DH dans son escarcelle. Samedi dernier à la salle du complexe sportif Moulay Abdellah de Rabat, pleine à craquer, pavoisée par les couleurs des deux équipes en lice, le blanc vert et le blanc azur, s'est déroulée la rencontre très attendue entre le Raja de Casablanca et l'Ittihad de Tanger. Le public, nombreux et enthousiaste, a pu suivre en revanche, les débats dans des conditions très difficiles surtout en fin de partie lorsque les supporters tangérois se sont transformés en vandales pour protester une décision des arbitres qui, selon les observateurs présents, ont été à la hauteur de leur tâche. Si cette minorité s'est manifestée ainsi c'est que ces gens ne savent absolument rien du basket-ball car les secondes restantes peuvent basculer d'un côté comme de l'autre. À vrai dire, ce public était la cause principale de la démoralisation de son équipe qui a dominé de bout en bout la rencontre. Malheureusement, finaliste de la Coupe du Trône le mois écoulé devant cette même équipe tangéroise, les Verts tenaient absolument à prendre leur revanche et ne pas rater leur sortie contre l'IRT. Dès l'entame de la partie, l'IRT a enchaîné quelques paniers par le biais de leur meneur tunisien Merouane Kerchid. Du côté casablancais, c'est le vétéran Kamal Lichtaf et le jeune Adnane M'saâdia qui donnèrent la réplique. 18-20 pour l'IRT, était le score du premier quart-temps. Après la petite pause, aucune des deux équipes n'a pu prendre son envole tellement le jeu était fermé. Cependant, les visiteurs ont continué à négocier intelligemment le match 33-35, un avantage de 2 points qui ne peut aucunement mettre à l'abri les hommes du coach Driss Ghissassi. De retour des vestiaires, les mêmes éléments qui se sont illustrés lors de la première période, en l'occurrence Kamal Lichtaf, Karim Ayadi, M'saâdia Adnane et Dodo N'dyay chez les Verts et Kerchid, Bouhlal, Kajjaj, Papi chez les Tangérois qui ont continué sur leur lancée. Pour ce qui est de la tactique, Driss Ghissassi a fondé son jeu sur le Tunisien Kerchid tandis que le Raja sur son joker Adnane M'saâdia, très fort sous le panier. Ce troisième set s'est achevé sur deux points d'écart 54-56 en faveur de l'IRT. Le dernier quart-temps était plus attrayant et plein de suspense puisque les blanco azur sont passés à la vitesse supérieure pour laisser le Raja derrière leur rétroviseur (57-63 à 4') et 70-64 à 3' puis 70 à 66 à 2'. Au moment où tous les supporters ont cru à la victoire, les Rajaouis sont parvenus à revenir au score profitant de quelques erreurs meurtrières des joueurs de Tanger qui n'ont pas saisi l'opportunité de mettre les pendules à l'heure pour jouer la prolongation. Mais rien de tout cela ne se produit puisque c'est le Raja qui a cueilli le fruit de son travail de sape physique et tactique aux ultimes secondes du match en s'imposant sur la marque étriquée de 70-73. L'IRT battu n'a pas démérité et déployé un basket-ball de qualité, seulement l'arrêt de la rencontre de plus de 5 minutes à cause des jets de projectiles par une partie du public tangérois était pour quelque chose. Un vibrant hommage à rendre pour la circonstance au service d'ordre qui était à la hauteur de sa tâche autrement la partie aurait tourné au drame.