Le ministère de l'Intérieur mène, dès ce mercredi, les dernières tractations avec les partis de la majorité gouvernementale autour du mode de scrutin à retenir pour 2007. Un groupe de partis de l'opposition proteste contre sa mise à l'écart. Le ministère de l'Intérieur "reprend" ses tractations avec les partis de la majorité autour du mode de scrutin qui sera retenu pour les élections de 2007 et qui devra faire partie de la révision, tant attendue, du Code électoral dont le projet sera soumis au Parlement avant la clôture de la session printanière. Selon des sources partisanes, les chefs des partis formant la Koutla ont été conviés à une réunion de travail, ce mercredi 17 mai 2006, au ministère de l'Intérieur. Les autres partis de la majorité gouvernementale devraient être reçus dans les jours qui viennent. Selon des sources de la Koutla, c'est la première fois que les chefs des partis de ce bloc, comme pour le reste de la majorité gouvernementale, rencontrent, du moins officiellement, le ministre de l'Intérieur au sujet du mode de scrutin. La position affichée par les partis politiques a peu évolué sur le sujet, à quelques différences près. C'est ainsi que l'USFP, Parti de l'Istiqlal et PPS, adeptes du scrutin de liste au niveau des régions, pencheraient toujours vers le même mode, mais en rétrécissant un peu plus le cercle avec des listes provinciales. Le PJD, lui, est pour le maintien du scrutin de liste, comme l'ont affirmé, à plusieurs occasions, ses responsables. Contrairement aux choix de la Koutla, deux autres grands partis, MP et RNI, se sont exprimés pour le retour au scrutin uninominal à un tour. Leur position est similaire avec celle de quelques petits partis tablant sur les notabilités locales. Il faudra préciser toutefois, note une source de la Koutla, que l'"offre" des partis politiques ne sera connue que plus tard. Celle de la Koutla devra être faite sous forme de mémorandum commun. Les rencontres avec Chakib Benmoussa, précise cette même source, aideront à se faire une idée plus complète sur la question. D'autant plus, note une autre source, que cet aspect décisif pour les prochaines élections ne fait même pas l'unanimité au sein des partis politiques, ceux de la majorité compris. Il y a quelques jours, plusieurs partis politiques, réunis le 8 mai 2006, ont émis un communiqué commun dénonçant leur mise à l'écart lors du processus de tractations menées avec les partis par le ministère de l'Intérieur. Ces dix partis, dont le PJD, ont déclaré qu'ils allaient saisir le Premier ministre à ce sujet pour fustiger la "marginalisation" dont ils ont fait l'objet de la part du gouvernement. Auparavant, un autre parti, l'Union constitutionnelle (UC) en l'occurrence, avait protesté pour les mêmes motifs. Le Code électoral, non encore élaboré même en avant-projet, devra être discuté et voté avant la fin de l'actuelle session qui clôt ses travaux généralement à la mi-juillet. Lors du discours d'ouverture de la session d'automne, le 14 octobre 2005, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Souverain avait appelé à ce que ce texte soit adopté une année avant les élections de 2007.