Le jeudi 15 novembre 2001 à la Faculté des Lettres de Casablanca Aïn-Chock, s'est tenue une journée d'études sur la littérature féminine marocaine. Souad Bahechar, Prix Atlas, témoigne. Les communications des intervenants ont concerné essentiellement la production romanesque des auteurs. Qu'il soit autobiographique ou de pure fiction, le roman semble être la forme d'expression la plus porteuse d'une interrogation sur le vécu d'une société et sur les enjeux qui conditionnent son évolution. Il semble également être le support le plus accessible à une majorité de lecteurs. En tant qu' « écrivaine » invitée à découvrir le point de vue des chercheurs (du Maroc et d'Europe) sur nos écrits, cette rencontre m'a offert une vision globale de la sphère littéraire qui ne m'était certainement pas perceptible à partir de ma table de travail. Grâce à ce genre d'action, l'auteur isolé face à son clavier ou à sa feuille blanche, est conforté dans ses choix et dans la tâche difficile qui est la sienne. Il réalise que sa démarche individuelle s'inscrit dans une autre, vaste et forte, à laquelle contribuent d'autres créateurs et que ce travail est suivi avec beaucoup d'attention et de vigilance par des chercheurs d'ici et d'ailleurs. La fonction de ces derniers étant d'amener les auteurs à tenir compte de la pertinence des thèmes qu'ils proposent et à s'assurer de l'orientation de leur engagement. Oui, il faut multiplier ces actions pour le bénéfice de tous, surtout du lecteur. La preuve en est la table ronde réunissant auteurs et chercheurs, organisée à l'Institut Français, par laquelle s'est clôturée cette journée d'études dont le public a loué l'accent de vérité, de sincérité et de clarté auquel il a été particulièrement sensible.