Dans le cadre de la sécurisation du stock stratégique pour les centrales thermiques à charbon, l'ONEE se mobilise cette année pour mettre en service le parc à charbon de Jorf Lasfar, l'une des plus grandes infrastructures de stockage de charbon au Maroc. A cet égard, Abderrahim El Hafidi, directeur général de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), a effectué, le jeudi 9 juin 2022, une visite pour s'enquérir de l'achèvement des travaux de ce grand projet. Le responsable a également visité les équipements de la Centrale thermique de Jorf Lasfar et de son parc à charbon ainsi que les installations de réception des bateaux au niveau du port. Cette visite a été couronnée par le lancement de la mise en service partielle du parc à charbon, intervenant, à point nommé, dans cette conjoncture énergétique internationale exceptionnelle. La mise en service globale du parc à charbon est attendue fin septembre prochain. «D'une capacité de 410.000 m3, soit environ l'équivalent de 3 mois de réserve pour les centrales de l'ONEE fonctionnant au charbon, cette infrastructure hautement stratégique est au stade final de la réalisation. Elle a pour objectif d'assurer la sécurisation de l'alimentation des différentes centrales thermiques du Royaume et de renforcer la capacité actuelle du parc à charbon du complexe thermique de Jorf Lasfar», apprend-on de l'Office. Et d'ajouter que «la concrétisation de ce grand projet s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle vision de l'ONEE, en coordination avec les opérateurs du secteur énergétique au niveau national, et qui s'est fixé parmi ses axes stratégiques la maîtrise de la gestion des risques liés aux opérations à fort enjeu financier auxquels est exposé l'Office, notamment ceux relatifs aux achats des combustibles, aux achats d'énergie et aux marchés de change». Une vision également avec les partenaires de l'Office et opérateurs IPP des centrales à charbon. L'idée est de faire face au contexte actuel de renchérissement des prix de charbon et sécuriser, par conséquence, la continuité de production d'électricité et la stabilité du système électrique national. Portant sur un investissement global d'environ 365 millions de dirhams, la construction de cet ouvrage a été confiée, suite à un processus d'appel d'offres international, au groupement d'entreprises PHB (Espagne)/STAIP (Maroc). Le financement a été mobilisé par l'Office auprès de la Banque islamique de développement (BID).