A travers un projet de 2,5 millions USD implanté à Sidi Ifni Le Royaume veut renforcer son expertise dans le secteur aquacole à travers le lancement d'une initiative pionnière à Sidi Ifni qui a fait l'objet d'une visite effectuée mercredi par l'ambassadrice de la Norvège au Maroc et la représentante de la FAO-Maroc accompagnés de l'équipe de l'ANDA pour s'enquérir de l'écosystème dans lequel sera implanté le projet d'appui au développement des métiers de l'aquaculture au Maroc qui contribuera à insuffler une dynamique nouvelle au secteur aquacole marocain sur la façade atlantique. Né d'un partenariat entre le département de la pêche maritime du ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et forêts, l'ANDA, la FAO, et les ambassades de Norvège et des Pays-Bas au Maroc, ce projet d'un montant de 2,5 millions de dollars vise à répondre à une demande croissante d'assistance technique de la part des opérateurs aquacoles et à développer une main-d'œuvre qualifiée pour la conduite des élevages prévus au large de l'Atlantique et de la Méditerranée. À terme, le projet prévoit l'installation d'une station de démonstration/formation pour la production de poissons et de coquillages au large de Sidi Ifni à travers un partenariat public-privé. Cette station servira de base pratique pour la formation de formateurs, ouvriers spécialisés et ouvriers qualifiés dans tous les métiers de l'aquaculture et sera conjuguée à des formations théoriques dans le Centre de qualification professionnelle maritime (CQPM) de Sidi Ifni. Le projet prévoit également le développement de modules de formation pour les techniciens spécialisés, le développement de l'expertise marocaine dans le domaine de l'aquaculture à travers la mise en réseaux des acteurs privés marocains avec leurs homologues internationaux et la mise en relation entre les institutions de formation/recherche marocaines avec d'autres à l'étranger. En effet, le projet prévoit l'installation d'une station de démonstration/formation pour la production de poissons et de coquillages au large des côtes de Sidi Ifni ainsi que la formation de formateurs et celle d'ouvriers et techniciens aquacoles afin de disposer des qualifications nécessaires adaptées aux exigences du secteur et de créer de nouvelles opportunités de travail pour les jeunes au Maroc freinant ainsi la migration. Ce projet a pour objectif, également, le développement de l'expertise marocaine dans le domaine de l'aquaculture à travers la mise en réseaux des acteurs publics et privés marocains avec leurs homologues internationaux. Pour rappel, le projet s'inscrit dans la continuité des efforts mis en œuvre par le Royaume du Maroc dans les secteurs de la pêche et de l'aquaculture et s'attache en cohérence à la stratégie Halieutis adoptée par le Royaume en 2009 pour le développement de la pêche et de l'aquaculture et, qui sous-tend la réalisation de l'Objectif de développement durable (ODD) n°2 pour l'élimination de la faim et l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition et de l'ODD n°14 pour l'utilisation durable des écosystèmes marins. La contribution financière de la Norvège s'élève à 1,65 million de dollars et celle des Pays-Bas à 0,85 million de dollars USD. Guelmim-Oued Noun : 850 hectares à la disposition des investisseurs aquacoles Outre les riches ressources halieutiques, le plan d'aménagement aquacole réalisé par l'ANDA dans cette région, et qui a identifié 1.320 ha de superficie totale dédiée au développement des projets aquacoles, démontre qu'elle possède également des potentialités aquacoles importantes, notamment piscicoles et conchylicoles, avec une capacité de production de 43.000 tonnes pour un investissement total de 1.000 millions de dirhams et la création de 1.200 emplois directs. Aujourd'hui 850 hectares sont disponibles, répartis sur 48 unités de production, pour la réalisation des projets de fermes aquacoles dont 35 unités de production, de 15 ha chacune, pour la conchyliculture, et 13 unités de production, de 25 ha chacune, pour la pisciculture.