Le secteur de l'agriculture occupe une place de choix dans l'économie marocaine. Cette activité représente entre 20 et 25% du produit intérieur brut (PIB). L'agriculture constitue un secteur vital pour l'économie nationale. Sa part dans le PIB varie entre 13 % et 20 %. Les principales productions sont les céréales : le blé (30 % des terres cultivées) et l'orge (27 %) et, dans une moindre mesure, le maïs ; les légumineuses (fèves, pois, lentilles, haricots), les cultures maraîchères, les agrumes et les plantes sucrières. La superficie agricole, quant à elle, est située à 86 % en zone pluviale. Ce qui rend ce secteur très dépendant des conditions climatiques. En effet, l'essentiel de l'agriculture du pays est mené en sec sous des conditions climatiques très aléatoires. Les précipitations sont globalement insuffisantes et irrégulièrement réparties dans le temps et dans l'espace. En ce qui concerne l'emploi, l'agriculture fournit du travail et des revenus à une grande partie de la population marocaine. La production agricole marocaine occupe encore près de 50 % de la population active. Côté exportations, elles demeurent importantes. En effet, la superficie concerne 1,5 million d'exploitations dont 70 % disposent de moins de 5 hectares. Avec 200.000 tonnes de tomates et 450.000 tonnes d'agrumes exportés chaque année, le secteur constitue une source importante de devises. Il faut en outre préciser que deux formes d'agriculture se juxtaposent : un secteur traditionnel, utilisant l'araire ou la houe, tourné vers les cultures de subsistance, et un secteur moderne, mécanisé, orienté vers l'exportation. En raison de son poids, l'agriculture s'était vue assigner une place prioritaire dans le modèle de développement retenu au lendemain de l'indépendance. Ce secteur a bénéficié d'investissements massifs pour la construction de barrages et l'équipement de grands périmètres irrigués, tandis que des subventions étaient accordées à l'initiative privée. Il devait permettre, d'une part, d'approvisionner le pays, notamment les populations urbaines, et, d'autre part, de fournir à l'exportation les devises nécessaires à l'achat de biens d'équipement.