Ali Lmrabet et Ali Salem Tamek n'ont aucune place dans la société marocaine, autre que celle réservée à ceux convaincus d'intelligence avec un ennemi lui-même au service de la Sécurité Militaire algérienne. Le sieur Ali Lmrabet, qui se prétend journaliste, est poursuivi par des associations de Sahraouis. Celles-ci lui reprochent d'avoir décidé que tous les habitants des camps de la honte à Tindouf sont des réfugiés, c'est-à-dire qu'ils sont volontairement là où ils sont. Cette thèse est battue en brèche par ceux qui reviennent chaque semaine, par les morts sous la torture des séides du « Polisario », par les rapports d'ONG soupçonnables d'amitiés marocaines telles que France-Libertés, ou des associations scandinaves ayant opté pour le soutien des séparatistes depuis 1975. Ali Lmrabet n'en a cure. Dans un communiqué où il qualifie la monarchie marocaine de «bananière», traite la justice nationale de «corrompue, servile et aux ordres du pouvoir politique», il maintient ses positions. Seul le Polisario utilise un communiqué rédigé dans un français « petit nègre». Il l'a fait à Genève où les associations marocaines tentent de mettre en évidence les exactions des droits de l'Homme commises à Tindouf – Ali Lambrabet a donc choisi la trahison. Il s'est mis au service du Polisario, probablement contre arguments sonnants et trébuchants l'homme n'étant pas désintéressé. Lmrabet n'est qu'un pêt plein produit d'une presse à la dérive. Par contre la stratégie du Polisario est à prendre au sérieux. Au-delà de la sacralité de l'affaire du Sahara, c'est notre construction démocratique que les mercenaires mettent en danger. Ainsi Ali Salem Tamek, qui est issu des territoires «indiscutables», est présenté comme «un héros de la décolonisation». Ce trublion a « palpé » partout, y compris chez les services marocains. Aujourd'hui on nous annonce qu'il prépare une manifestation à Rabat. Que doivent faire les pouvoirs publics ? C'est justement là où réside l'avancée du Polisario. Celui-ci a décidé d'investir tous les espaces dégagés par la démocratisation en marche du Maroc. Ses agents poussent chaque jour un peu plus loin la provocation. L'objectif est double. D'une part la propagande séparatiste s'en saisit pour démentir tout consensus national autour de la question, d'autre part toute réaction violente des autorités sera assimilée à un démenti des conquêtes démocratiques du peuple marocain. Or, l'on sait que l'un des points forts diplomatiquement du Maroc est son exemplarité « démocratique » dans la région. Les responsables ne s'en cachent pas, cela leur pose problème. Ils ont posé le problème à la presse marocaine il y a 6 mois. Quelle est la limite supportable? La presse a plongé dans cette stratégie. Tamek a les «UNE» qu'il veut, quand il veut. Les séparatistes sont passés du statut de «traître» à celui de «mécontent», voire de noble opposant. Cette forfaiture-là est défendue par ses auteurs comme une ouverture, une conquête supplémentaire. Certains éditorialistes l'ont même sacralisée comme la preuve suprême de la volonté démocratique du Souverain. Cette hérésie est le produit d'un travail de sape qui dure depuis 20 ans. Les anciens d'Ila Al Amam, prenant en otage un droit de l'humanisme qui refuse les règles universelles dans le domaine, veulent transformer leur défaite historique en victoire du Polisario. Des journalistes, incultes politiquement, leur ont emboîté le pas parce que cela permet de se faire inviter à Barça-Réal, et de passer pour un courageux au «Fandango». Ce n'est pas à l'Etat uniquement de réagir. Tous ceux pour qui le Sahara est sacré, qui sont, jusqu'à preuve du contraire, majoritaires dans ce pays, devraient y mettre le holà. Les traîtres, dans un pays en état de guerre, ne peuvent accéder à la liberté d'expression. Aucune démocratie ne l'accepte, le Maroc en ce domaine prend des risques enormes par excès de flexibilité. Ali Lmrabet et Ali Salem Tamek n'ont aucune place dans la société marocaine, autre que celle réservée à ceux convaincus d'intelligence avec un ennemi lui-même au service de la Sécurité Militaire algérienne.