Alors que Des efforts sont consentis pour sauver la TPE de l'emprise de l'informel La Confédération marocaine de la TPE-PME frappe encore une fois à la porte de la Primature afin de s'enquérir d'une panoplie de chantiers en stand-by. Les membres de cette organisation, qui regroupe à ce jour 65.000 adhérents issus de toutes les régions du Maroc, ont tenu mercredi 15 janvier une réunion avec le chef de gouvernement pour discuter de l'avenir de la TPE-PME et des auto-entrepreneurs au niveau national. La situation est jugée «désastreuse» par Abdellah El Fergui, président de la confédération. «Une lueur d'espoir nous a été donnée par le dernier discours royal. Mais en aucun cas nous n'avons été sollicités en tant que confédération pour prendre part à ce chantier qui nous concerne en premier», affirme à ALM Abdellah El Fargui. Et de poursuivre : «Faute de concertation avec les départements concernés, nous avons décidé de nous adresser au Chef de gouvernement pour apporter des réponses à nos interrogations». La réunion du mercredi a été partiellement concluante. Les deux parties ont convenu de tenir la semaine prochaine une journée d'étude pour débattre en détail des points soulevés par la confédération. «Un délai nous a été demandé pour que la Primature échange avec les principaux intervenants, notamment les départements des finances et de l'emploi pour plus d'arguments». Le premier point présenté lors de cette entrevue est le programme de financement pour les TPE, PME, Auto-entrepreneurs et porteurs de projets objet des Hautes orientations royales émises lors du discours du 11 octobre 2019. «Nous n'avons pas d'idée ni sur le dénouement de ce projet ni sur les spécificités du small business act prévu et la gestion de ce mécanisme. Nous avons besoin de connaître le calendrier de ce chantier pour plus de visibilité», soulève le président de la confédération. Et d'ajouter que «seule la CGEM est consultée à ce niveau alors que nous sommes le principal porte-parole de la TPE». Parmi les points évoqués figure également la difficulté d'accès des TPE à la commande publique. «La circulaire du ministre de l'intérieur adressée aux walis et gouverneurs le 13 février 2019 est venue aggraver la situation puisqu'elle interdit l'accès des TPE-PME non classées aux commandes publiques des communes et régions», fait savoir Abdellah El Fergui. La Confédération marocaine de la TPE-PME ambitionne de trouver une solution à cette problématique afin de pouvoir relancer l'activité des millions de TPE en activité. «Les TPE passent par des moments difficiles, ce qui n'est pas sans conséquence sur leur régularité vis-à-vis du fisc et de la CNSS. Il faut trouver des solutions concrètes à cette crise, notamment en termes d'accompagnement», affirme le porte-parole de la confédération. Autre revendication formulée la tenue des Assises de la TPE. Ce projet reporté à maintes reprises devrait voir le jour en octobre prochain. La finalité étant de procéder à une définition commune et unifiée de la TPE ainsi qu'à l'identification d'une charte qui lui sera dédiée. Les échanges avec le chef de gouvernement ont également porté sur des axes dont la confédération a eu gain de cause mais reste jusque-là inapplicable dont l'augmentation du plafond des microcrédits à 150.000 dirhams au lieu de 50.000.