Première femme à avoir interprété publiquement «Oum Keltoum», dans les années 60, l'auteure publie son premier roman intitulé «Une enfance à Fès». Passionnée de peinture, elle choisit la littérature anglaise et américaine comme formation initiale. Sa passion pour l'écriture, elle la traduira à travers ses souvenirs d'enfance, vécus à Fès. Une restitution de scènes vécues à l'époque valorisant des personnages, des lieux, des impressions, des traditions et des valeurs rend compte d'une nostalgie authentique. Le choix du style se veut tendre. Le récit s'effectue telle une trame tissée dans les années 50 et rappelant les plus beaux us et coutumes d'antan. Une époque d'avant indépendance du Maroc… Une époque propre à ses habitants. L'auteure inspirée de sa propre expérience et de son entourage raconte, en effet, comment des traditions ancestrales, un savoir-faire spécifique et un mode de vie bien structuré ont fini par céder la place à la tentation de l'ascension économique, traduite par une migration vers les villes de Casablanca et Rabat. Le récit rappelle des transhumances sociales mais aussi des changements de comportements certains au fil des décennies s'éloignant des valeurs profondes de la ville de Fès. C'est à la galerie «Marsam» qu'Amina Mtiri Saoudi effectuera sa première signature d'auteure.