Elle couvre 19,7 millions d'habitat dont 67,5% en milieu urbain et 32,5% en milieu rural. La classe moyenne, dont le revenu mensuel net d'impôt ne dépasse pas 20.000 dirhams , peine toujours à trouver un logement qui répond à ses exigences. Les mesures engagées dans ce sens n'ont pas abouti à répondre à cette demande poussant ainsi cette catégorie d'acquéreurs à recourir au logement social pour accéder à la propriété. Compte tenu des mutations sociales et démographiques qui s'opèrent, il est primordial de repenser le modèle d'habitat dédié à la classe moyenne et de le rendre plus attractif.L'heure étant de revoir ce dispositif né d'une convention signée en 2013 entre le ministère de tutelle et la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) en vue de mettre sur le marché un logement moyen standing. Ces mesures incitatives ont été introduites portant sur l'exonération des acquéreurs des droits d'enregistrement et de timbre et des droits d'inscription à la conservation foncière. Ces avantages ont été consolidés une année après le lancement du programme, notamment à travers la hausse du prix de vente du mètre carré couvert de 6.000 dirhams TTC à 7.200 dirhams toutes taxes comprises et la révision de la superficie couverte (comprise entre 80 m2 et 150 m2 au lieu de 80 m2 et 120 m2). La convention conclue entre la tutelle et les promoteurs porte sur un certain nombre d'engagements.Les professionnels se sont engagés à construire au moins 150 logements sur 5 ans. La tutelle pour sa part s'est impliquée à soutenir les professionnels dans l'amélioration de la rentabilité des projets dédiés à la classe moyenne, précisément ceux qui se trouvent dans les grandes agglomérations. Cet appui devait s'axer autour de l'optimisation des normes d'urbanisme en vigueur particulièrement celles relatives à la densité et la verticalité. Et malgré cela, un énorme manque est à pallier sur ce segment.L'absence d'adhésion à ce nouveau produit a conduit à l'échec de ce dispositif qui pourrait assouvir la soif d'une large population en matière de logement. La stimulation du logement dédié à la classe moyenne s'inscrit au cœur des priorités des professionnels du secteur. L'idée étant de revoir le modèle économique de ce type de logement dans sa globalité. Une plate-forme de réflexion est à mettre en place. En vue de définir les mécanismes qui permettraient de mettre sur le marché une offre adaptée aux besoins de la classe moyenne. Parmi les recommandations émises dans ce sens, on note l'élargissement du périmètre de ce dispositif aux jeunes ménages issus de la moyenne classe. L'idée étant de leur favoriser l'acquisition d'un logement dont la surface pourrait atteindre les 100 mètres carrés à un prix de vente n'excédant par les 6.000 dirhams le mètre carré (hors taxes).Le nouveau produit dédié à la classe moyenne devrait ainsi reposer sur trois principales caractéristiques. La première reste relative à la création de zones d'aménagement concertées avec une révision à la hausse de la surface à bâtir soit à travers l'augmentation du coefficient d'occupation des sols ou par l'augmentation des hauteurs. Il est également important de concrétiser l'objectif principal de la convention signée avec l'Etat, à savoir la création d'un minimum de 250 logements sur une période de cinq ans. En ce qui concerne la superficie de ces logements, le seuil maximum serait de 100 mètres carrés bruts sans fixation du seuil minimal de superficie en vue d'y inclure des studios. Le logement de 80 mètres carrés pourrait, également, contenir un salon et 3 pièces.