En dépit de sa forte contribution à l'économie nationale, le marché de l'immobilier peine toujours à adresser une forte demande en logement. Si la contribution du secteur s'est renforcée ces dernières années par l'effervescence de l'habitat social, tirée principalement par les incitations fiscales mises en place en faveur de l'acquéreur, d'autres segments n'arrivent toujours pas à combler ce besoin. Tel est le cas pour le logement dédié à la classe moyenne. L'urgence étant de stimuler ce dispositif ayant fait l'objet d'une convention signée antérieurement entre le ministère de tutelle et la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI). La tutelle s'est engagée en effet à soutenir les professionnels dans l'amélioration de la rentabilité des projets dédiés à la classe moyenne, précisément ceux qui se trouvent dans les grandes agglomérations. Cet appui devait s'axer autour de l'optimisation des normes d'urbanisme en vigueur particulièrement celles relatives à la densité et la verticalité. Les deux parties ont convenu par ailleurs d'identifier et de mobiliser le foncier adapté nécessaire à la réalisation de ce programme. Cependant, aucune avancée n'a été enregistrée à ce niveau. Une absence d'adhésion à ce nouveau produit a conduit à l'échec de ce dispositif qui pourrait assouvir la soif d'une large population en matière de logement. C'est face à cet échec que la FNPI a inscrit la stimulation du logement dédié à la classe moyenne au cœur de ses priorités. Ce point est répertorié parmi les mesures d'urgence à mettre en place à court terme, et ce dans le cadre du mémorandum présenté par les promoteurs au ministère de tutelle. La priorité étant de revoir le modèle économique de ce produit dans sa globalité. Une plate-forme de réflexion devrait incessamment voir le jour permettant d'échanger autour d'un mécanisme qui permettrait de mettre sur le marché une offre adaptée au besoin de la classe moyenne. Les professionnels recommandent par ailleurs d'élargir le périmètre de ce dispositif aux jeunes ménages de cette catégorie sociale leur favorisant ainsi l'acquisition d'un logement dont la surface pourrait atteindre les 100 mètres carrés à un prix de vente n'excédant par les 6000 dirhams le mètre carré (hors taxe). Le nouveau produit dédié à la classe moyenne tel qu'est pensé par les promoteurs affiliés à la fédération devrait reposer sur trois principales caractéristiques. La première concerne la création de zones d'aménagement concertées avec une révision à la hausse de la surface à bâtir soit à travers l'augmentation du coefficient d'occupation des sols ou par l'augmentation des hauteurs. Les professionnels appellent par ailleurs à la concrétisation de l'objectif principal de la convention signée avec l'Etat, à savoir la création d'un minimum de 250 logements sur une période de cinq ans. En ce qui concerne la superficie de ces logements, les professionnels recommandent un maximum de 100 mètres carrés bruts sans fixation du seuil minimal de superficie. L'idée étant d'y inclure des studios. Le logement de 80 mètres carrés pourrait, selon les professionnels, contenir un salon et 3 pièces.