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Le clanisme mine l'athlétisme
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 02 - 2003

Nawal El Moutawakel, première athlète arabe championne olympique et membre du Comité exécutif de l'IAAF, se prononce sur l'affaire Boulami et analyse la situation d'un sport en pleine léthargie.
Aujourd'hui Le Maroc : Quelle est votre réaction à la probable suspension de Brahim Boulami pour deux ans ?
Nawal El Moutawakel : Je vous remercie parce que vous êtes le premier journal marocain à me demander mon avis depuis le déclenchement de cette affaire. Je n'ai pas de nouveauté par rapport à ce dossier. Je sais qu'au niveau de l'IAAF, le cas de l'athlète marocain, parmi d'autres, a été déféré au Review Board. Cette commission d'appel est présidée par Lamine Diack et constituée d'un scientifique et d'un juriste. Le cas Boulami doit être discuté au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et à la réunion de l'exécutif de l'IAAF le 04, 05 et 06 avril à Dakar. Mon souhait est bien sûr qu'il soit lavé de tout soupçon. Dans le cas contraire, il écopera de deux ans de suspension.
On vous reproche, en tant que membre de l'exécutif de la fédération internationale, de ne pas vous être occupée suffisamment du dossier.
J'ai soutenu Brahim Boulami dans des moments de joie et je ne vois pas pourquoi je ne le soutiendrais pas dans ces moments difficiles. Il est normal que je défende son dossier de par ma fonction à l'IAAF. Je respecte le courage et les performances de cet athlète. En 2001 à Bruxelles, lorsqu'il a battu le record du monde du 3000m Steeple, je suis descendue sur le terrain pour le féliciter. J'étais alors délégué technique du meeting, et devais observer une totale neutralité. L'image a d'ailleurs fait le tour du monde. J'estime que j'ai utilement servi le dossier et libre à ceux qui pensent autrement. J'ai rassemblé une riche documentation sur l'EPO que j'ai livrée à Boulami, à la fédération, à la plupart des journalistes marocains et au ministère de tutelle. Je tiens à signaler qu'on ne m'a, à aucun moment, demandé d'intégrer la commission qui a étudié le dossier. Je ne détiens donc que 50 % des éléments constitutifs du dossier, ceux fournis par l'IAAF. J'ignore tout sur dossier marocain présenté à l'instance internationale. Je ne peux donc pas dire si oui ou non Boulami est condamnable.
Pourrait-on dire que le dopage sévit au milieu des athlètes marocains ?
Je voudrais briser ce tabou pour éviter que le Maroc ne soit pas montré du doigt. Saïd Aouita et moi-même avons réalisé de très bonnes performances en nous entraînant régulièrement, sérieusement et proprement. Aujourd'hui, les experts étrangers portent sur notre athlétisme un regard douteux. Ils soupçonnent les performances de nos athlètes. Ceci est dû essentiellement à la lutte entre plusieurs clans qui minent l'équipe nationale ainsi que la fédération.
Ces problèmes internes sont dus à quoi à votre avis ?
Les relations entre dirigeants, cadres techniques, athlètes se sont tellement détériorées que ce sport vit une anarchie totale. Il est rongé par un manque de visibilité, une gestion défaillante en plus de ce provisoire qui dure. Une situation qui pousse les athlètes à fuir leur pays. Les moyens mis actuellement à la disposition de la fédération sont considérables. Le Maroc regorge de potentialités qui ne sont malheureusement pas bien exploitées.
Qu'en est-il du sport féminin au Maroc?
Je n'aime pas les quotas, mais ils pourraient s'avérer une solution pour une meilleure intégration des femmes dans les milieux sportifs. On est loin du taux minimal recommandé par les instances internationales et qui est de l'ordre de 20 %. Beaucoup de Marocaines ont le know-how mais elles sont victimes d'un secteur encore très machiste. La commission du sport féminin au sein du Comité national olympique marocain (CNOM) a du pain sur la planche.
Comment sortir notre athlétisme de
cette léthargie ?
Après le départ de Haj Médiouri, de plus en plus de personnes se prenant pour des experts, ont pris d'assaut l'athlétisme marocain. Prenons le cas de l'EPO. Beaucoup en parlent sans même bien connaître le sujet. Notre athlétisme a besoin d'un catalyseur. Il nous faut mettre un contrat-programme pour la promotion du sport au Maroc, à l'instar de celui mis en place pour le tourisme. Fixer des objectifs et des dates-butoirs et travailler durement pour les réaliser. Le dossier de candidature pour le Mondial 2010 pourrait être d'une grande utilité.


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