Finalement, l'IAAF n'a pas appliqué la sanction contre Boulami que le président Lamine Diack avait annoncée, il y a quelques jours. Il n'est plus question de deux ans de suspension, mais l'IAAF a soumis le dossier au Tribunal Arbitral Sportif (TAS) pour trancher sur ce contentieux. Finalement, l'IAAF n'a pas appliqué la sanction contre Boulami que le président Lamine Diack avait annoncée, il y a quelques jours. Il n'est plus question de deux ans de suspension, mais l'IAAF a soumis le dossier au Tribunal Arbitral Sportif (TAS) pour trancher sur ce contentieux. Car il s'agit bel et bien aujourd'hui d'un contentieux qui exige l'arbitrage d'une instance supérieure. Ce faisant, l'affaire Boulami a pris une autre dimension qui conforte sa conviction ancrée d'innocence. Notre champion national aura lutté jusqu'au bout pour contester la fiabilité de la méthode scientifique utilisée pour le dépistage de l'EPO. Il faut convenir aussi que la position du comité provisoire qui a innocenté Boulami a beaucoup désorienté les dirigeants de l'IAAF. À tel point que ces derniers ont été acculés à renvoyer le dossier à la fédération marocaine quand celle-ci s'est déclarée incompétente dans sa première réponse. L'IAAF voulait ainsi pousser le comité provisoire à sanctionner Boulami, mais elle a été surprise par la position tranchante et courageuse des dirigeants marocains. Ceci étant, rien ne pousse à un optimisme démesuré car le Tribunal Arbitral Sportif contredit rarement les décisions de l'IAAF. Mais dans ce cas précis, il faut toujours garder l'espoir quand on sait que Boulami est conforté dans son innocence par plusieurs experts scientifiques. La méthode utilisée ne fait pas l'unanimité chez les scientifiques, voire sa fiabilité est très contestée par la plupart d'entre eux. Mais il est difficile de croire que le laboratoire de Lausanne qui a effectué cette analyse puisse être mis au pilori. Il y a trop d'argent qui circule dans ces milieux et le cas de Boulami risque fort bien de constituer un cas de jurisprudence. C'est pour cela qu'il faut que la fédération mette tout son poids dans la défense du recordman marocain en sollicitant l'apport de scientifiques reconnus. Il faut prendre exemple sur la persévérance de Boulami qui depuis qu'il a été déclaré positif, n'a pas perdu un instant pour constituer les éléments de sa défense. À tel point qu'il est devenu un expert en la matière en consultant et en se documentant sur tout ce qui trait a à l'EPO et à la manière de le dépister. Boulami nous a toujours affirmé que cette méthode d'analyse a souvent montré ses limites. Elle n'a jamais été approuvée par plusieurs laboratoires d'analyse qui estiment que sa fiabilité reste sujette à caution. La fédération marocaine devrait aller jusqu'au bout de sa conviction d'innocence de Boulami en persistant sur cette voie de recherche. Le président Aouzal qui a pris une décision courageuse devrait s'investir avec Boulami dans la recherche de la vérité. Pour ce faire il faut mettre à la disposition de l'athlète marocain tous les moyens pour qu'il puisse ramasser tous les arguments et les éléments pour sa défense. Il ne faut jamais perdre espoir surtout quand on a la force, la détermination et la conviction d'innocence de Boulami. Les résultats d'analyse n'ont jamais été une science exacte.