Demain, les douze jeunes accusés d'être des «adorateurs de Satan», le propriétaire et le gérant d'un café, comparaîtront devant la Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca-Anfa. Leurs parents réagissent : Y'a-t-il vraiment des «adorateurs de Satan» au Maroc ? Ces jeunes, arrêtés dimanche 16 février, sont-ils vraiment des membres de cette secte anti-religion ou sont-ils seulement des passionnés de la musique, style Hard Rock? Si la brigade nationale de la police judiciaire et le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Casablanca-Anfa les ont accusés, à ce propos, pour « ébranlement de la foi d'un Musulman » et si le tribunal les a maintenus en détention préventive depuis mardi 18 février, leurs parents, selon un communiqué les a qualifiés de « victimes » qui vont être présentées comme « des offrandes pour faire plaisir à des milieux extérieurs et intérieurs ». Les parents exhortent, de ce fait, certains médias à patienter et à ne pas se mouiller dans cette vague d'accusations infondées. « L'engagement de ces jeunes dans les causes panarabe, nationale et religieuse, précisent leurs parents, est autant de preuves qui réfutent les accusations fallacieuses». « Leur respect de nos valeurs sacrées, soulevé par quelques médias, s'inscrit en faux contre les «affirmations » gratuites des auteurs des accusations pour créer «cette affaire fabriquée de toute pièce…». Les parents des jeunes impliqués dans cette affaire ont affirmé dans leur communiqué que « les circonstances de la fabrication de ce dossier et de l'arrestation des jeunes révèlent la nature politique» de cette opération qui fait «de ces jeunes acquis à la causes arabe, anti-sioniste et anti-américaine» … et contraire aux forces obscurantistes…». Ces parents n'ont pas dissimulé leur étonnement à propos de la poursuite de leurs enfants, sous le chef d'inculpation “l'ébranlement de la foi d'un Musulman“ et ils s'interrogent si «la foi des Musulmans est à ce point superficielle afin qu'elle soit ébranlée par de jeunes passionnés par un style de musique». Ils précisent, par ailleurs, que leurs enfants ne sont autres que «des boucs émissaires» pour fabriquer une affaire pour «donne l'impression que les autorités traitent sur un même pied toutes les affaires politiques et sécuritaires, qu'elles soient intérieures ou extérieures».