Nous sommes au village d'Aglou relevant de la province de Tiznit. Ce premier dimanche du mois courant est un jour particulier pour les habitants. Car dans cette région paisible ils sont peu habitués à la scène qu'ils ont devant les yeux. En effet, vers midi, la police conduit un jeune homme, la trentaine, vers un domicile situé à l'intérieur de l'ancienne enceinte du village pour reconstitution d'un meurtre. Effectivement il est accusé d'avoir tué son ami, un chauffeur de grand taxi, quinquagénaire, originaire de la région d'Idagogmar située à 65 km de la ville de Tiznit. Dès la découverte du cadavre, le mardi 26 mars, criblé de coups d'une arme blanche et gisant dans une mare de sang, l'enquête policière est entamée par les limiers du district de la sûreté de Tiznit. Facilement, la victime et l'auteur de crime sont identifiés. Mais, ce dernier est introuvable au village. Une note de recherche à l'échelle nationale est diffusée contre lui. Les investigations s'intensifient. Le jeudi 28 mars, les limiers de Tiznit reçoivent une bonne nouvelle. Le meurtrier occupe une chambre dans un hôtel à Rabat. Rapidement, une brigade s'y rend et conduit le trentenaire à Tiznit pour le soumettre aux interrogatoires. Bref, il avoue son crime. Il révèle que le chauffeur de taxi abuse de lui sexuellement depuis qu'il avait sept ans et jusqu'au jour du crime. Lors de ce jour, il se rend chez le chauffeur de taxi. Après avoir mangé et couché ensemble, le chauffeur de taxi lui remet un billet de 20 DH. Mais subitement le trentenaire décide de mettre fin à cette relation en tuant le chauffeur de taxi. Rapidement, il saisit un couteau et lui assène des coups à la poitrine et au cou avant de prendre la poudre d'escampette.