Père de famille, un quadragénaire n'a pas supporté les insultes de son fils, qui était dans un état hystérique sous l'effet de la drogue, et l'a tué à coups de couteau. Nous sommes à Casablanca. À la salle de trafic de la sûreté de police à Sidi Bernoussi, le téléphone sonne. À l'autre bout du fil, un homme a balbutié : «Mon fils s'est suicidé chez nous au n°... quartier Sidi Bernoussi». Rapidement, les éléments d'une brigade de la PJ se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont frappé à la porte qui a été ouverte par un quadragénaire. Les limiers se sont retrouvés devant le cadavre d'un jeune homme, gisant dans une mare de sang. Ils ont remarqué que le cadavre présentait un premier coup donné par un objet tranchant au niveau de la poitrine, un deuxième au niveau du cou et un troisième au dos. Qui lui a criblé le corps de trois coups de couteau? Le père a répondu que son fils s'était suicidé.Les autres membres de la famille ont gardé le silence. Un silence qui a mis la puce à l'oreille des limiers. La mère a affirmé que son fils, Mohamed, était un drogué, violent et agressif. La mère a ajouté que son fils revenait à chaque fois chez lui pour demander de l'argent pour acheter des comprimés psychotropes. Quand ils refusaient, il n'hésitait pas à casser tout ce qu'il trouvait devant lui et à les violenter sans pitié. Son père a expliqué aux limiers que son fils est rentré à la maison dans un état hystérique, il criait, les menaçait de meurtre et a saisi quelques ustensiles de cuisine avant de les leur jeter tout en les injuriant. Tout d'un coup, a précisé le père, le fils a saisi un couteau et a commencé à cribler son corps. «Personne n'a pu s'approcher de lui. Parce qu'il nous menaçait de meurtre», a déclaré le père qui semblait être sous le choc. Mais, le chef de la brigade n'a pas cru ses paroles. Pourquoi? Le fils a pu se poignarder au niveau de la poitrine et du cou, mais il était impossible qu'il se donne la mort en assénant un coup à son dos ! Pour connaître la vérité, le chef de la brigade s'est tenu à l'écart avec le benjamin de la famille, âgé de cinq ans, et il lui a demandé de lui raconter comment s'est passé le suicide de son frère. «Mon père l'a frappé», a-t-il dit avec innocemment. Le policier s'est alors tourné vers le père. Celui-ci semblait ne plus avoir l'intention de dissimuler la vérité. Et il a fini par tout révéler. «Mon fils est rentré dans un état hystérique et m'a demandé de l'argent pour immigrer clandestinement. Lorsque j'ai refusé, il a commencé à m'insulter. J'ai perdu le contrôle de mes nerfs. J'ai saisi un couteau et je l'ai poignardé à trois endroits de son corps», a avoué le père qui a exprimé son regret. Un regret qui ne le pardonne pas.