Cette semaine doivent prendre fin les audiences du procès de Mounir El Motassadeq. Les audiences du procès du Marocain Mounir El Motassadeq, jugé depuis le 22 octobre dernier à Hambourg (nord) pour complicité de meurtre dans les attentats anti-américains du 11 septembre 2001, prendront fin cette semaine, indique-t-on auprès de la Cour criminelle de Hambourg. Le parquet devrait ainsi prononcer son réquisitoire mercredi, alors que les plaidoiries de la défense sont attendues pour vendredi. Les avocats de la défense ont de nouveau réclamé l'annulation du procès, invoquant le refus du gouvernement de communiquer à la Cour des documents confidentiels américains sur Ramzi Benashibah, ressortissant yéménite qui, arrêté au mois d'octobre au Pakistan, est actuellement détenu dans un lieu tenu secret par les Etats-unis. Les avocats demandent l'accès à des notes confidentielles américaines transmises aux autorités allemandes, qui pourraient être favorables à leur client. Les autorités allemandes s'opposent par contre à communiquer à la justice ces notes, qui devraient conserver, selon le souhait des autorités américaines, leur caractère de confidentialité. Les avocats ont toutefois saisi la Cour fédérale administrative et la Cour administrative de Berlin, pour réclamer l'accès à ces notes. La Cour criminelle de Hambourg avait tenu une trentaine d'audiences depuis le 22 octobre dernier et entendu quelque 150 témoins. Elle s'est efforcée de démontrer que le suspect présumé était un fondamentaliste, qui entretenait des liens étroits avec les membres du commando, qui étaient aux commandes des avions, le 11 septembre 2001. Les avocats de Mounir El Motassadeq s'emploient, pour leur part, à démontrer que leur client, tout en ayant des liens avec la plupart des personnes incriminées, n'était pas obligatoirement au courant de leurs projets et intentions. La justice est confrontée à la difficulté de produire des preuves matérielles irréfutables sur la culpabilité de l'accusé, qui encourt une condamnation à la prison à perpétuité, qui est ramenée, en Allemagne, à un maximum de 15 ans d'emprisonnement.