Un dispositif de contrôle lors des corrections pour détecter les copies des tricheurs Les responsables renforcent le dispositif de lutte contre la triche au cours des examens du baccalauréat prévus dans deux semaines. Le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, vient d'annoncer au Parlement que la présence de téléphone portable dans les salles d'examen sera considérée comme une tentative de triche. Le ministre de tutelle a donc lancé un appel aux parents des candidats pour garder les téléphones de leurs enfants à domicile au cours de la période des examens. Cette décision s'ajoute à une batterie de mesures annoncée récemment par les responsables comme l'installation de brouilleurs dans les enceintes des écoles pour brouiller les communications en cas de tentative de fraude avec la participation d'éléments de l'extérieur. Mais ce n'est pas tout. Si la tutelle durcit le contrôle au cours des examens pour lutter contre ce phénomène qui prend de l'ampleur d'année en année, la lutte contre les cas de triche se fera également a posteriori. Un dispositif de contrôle sera également opérationnel lors des corrections pour détecter les copies des tricheurs. Dans ce sens, le décret N°2-18-27 portant application de la loi 02.13 relative à la répression des fraudes aux examens scolaires a défini les modèles des procès-verbaux (PV) relatifs aux cas de fraude aussi bien au moment des examens que lors de l'évaluation des réponses. Le texte a, en outre, défini les modalités de nomination des commissions disciplinaires, leur composition, le déroulé de leurs travaux, la rédaction des PV et de leurs délibérations relatives aux examens scolaires organisés par les institutions de l'éducation publique ou par les institutions du secteur privé. Dans le passé, des sanctions avaient été décidées au moment des corrections. Il faut préciser que l'échange d'informations écrites ou orales entre les candidats dans les salles d'examen, la détention de documents et outils non autorisés dans les salles d'examen, en plus de la possession et l'utilisation de moyens technologiques sont considérés comme une forme de fraude dans les examens scolaires, réprimée par la loi en vigueur. Cette dernière prévoit notamment des sanctions allant de 6 mois à 5 ans de prison et des amendes allant de 5.000 à 100.000 dirhams en cas d'utilisation de faux documents pour participer à l'examen, l'usurpation d'identité pour passer l'examen, la divulgation des questions et sujets d'examen par tout responsable concerné par la rédaction, le transport ou à la protection des fiches des épreuves. Les autorités sont ainsi décidées à aller jusqu'au bout dans la lutte contre la fraude cette année. De son côté, le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a adressé un appel aux candidats leur demandant de respecter les principes de concurrence loyale afin de garantir la crédibilité des épreuves. Des candidats en hausse Pas moins de 440.000 candidats vont passer l'examen du baccalauréat. Selon les chiffres dévoilés par le ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce nombre est en hausse de 9,68% par rapport à l'année précédente. Les candidats issus de l'enseignement public représentent 70% du total alors que ceux de l'enseignement privé forment 7% des candidats. Les 23% de l'effectif global sont représentés par les candidats libres. Par branche, le nombre des candidats des branches scientifiques et techniques a atteint 245.732, en hausse de 8% par rapport à l'année précédente alors que le nombre des candidats des branches littéraire et originelle a atteint 191.980 (+2%). Le nombre des candidats au baccalauréat professionnel se chiffre à 2.159, alors que les candidats dans les branches internationales ont atteint 18.326.