Ils s'insurgent contre le détournement des aides humanitaires Les milices du Polisario lancent depuis dimanche dernier une campagne de répression féroce dans les camps de Tindouf pour mettre fin aux contestations populaires dans cette zone située dans le sud-ouest algérien pour protester contre le détournement frauduleux et systématique des aides humanitaires. Depuis plus de 43 ans, la communauté internationale a été trompée par la machine de propagande polisarienne et les responsables algériens, directement impliqués dans l'organisation du trafic de la détresse humaine à travers le détournement des aides humanitaires. Ces opérations de détournement ont été déjà confirmées, à plusieurs reprises, par différents rapports internationaux dont celui de l'OLAF (Office antifraude de l'Union européenne), en dénonçant l'enrichissement des dirigeants du Polisario et les hauts responsables algériens pendant de longues décennies. Régulièrement, les milices de la chimérique Rasd reçoivent des quantités considérables d'aides humanitaires généreusement octroyées par les différents organismes et ONG internationales normalement au profit des habitants des camps de Tindouf, sauf que ces aides sont devenues de véritables mannes pour les dirigeants du Polisario et des officiers de l'armée algérienne à travers un trafic massif bien organisé. Cette bande autoproclamée pour représenter les habitants des camps de Tindouf refuse catégoriquement tout recensement de cette population depuis le déclenchement du conflit du Sahara, et ce pour manipuler les chiffres fournis aux organismes internationaux et au HCR, moyennant le mensonge et la spoliation, au détriment du calvaire que vivent les femmes, vieillards et enfants incapables de fuir les camps. Pour induire en erreur la communauté internationale, le clan qui dirige cette zone veille minutieusement sur les photos et vidéos diffusées par la presse étrangère. De ce fait, des situations de détresse sont soigneusement mises en scène, notamment des photos des petits enfants innocents. Dans ce sens, aucune équipe de télévision autorisée à entrer dans les camps n'a pu travailler à sa guise, elle est toujours sous le contrôle des autorités algériennes et des commissaires politiques des camps de Tindouf, qui fixent la nature des évènements à couvrir, et les lieux où il est possible de filmer, alors que la liste des personnes à rencontrer est préparée d'avance pour ne montrer que la misère, la pauvreté, la précarité dans les camps et obtenir ainsi le maximum d'aides. Cette stratégie d'émouvoir a pour objectif de susciter la compassion de la communauté internationale, et agir sur la fibre sentimentale et émotionnelle des citoyens européens, notamment espagnols, surtout en alimentant leur culpabilité en tant qu'ancienne force colonisatrice du Sahara. Les résultats de ce stratagème ne se font pas attendre, les aides humanitaires venant des donateurs publics et privés, Croix-Rouge et associations humanitaires, affluent des quatre coins du monde. Tous mettent la main à la poche. D'ailleurs depuis le déclenchement du conflit, personne n'est en mesure d'évaluer le montant des aides, et même lorsqu'il y a des visites de contrôle des donateurs sur le terrain, la mission relève de l'impossible. D'où la volonté de pérenniser ce statu quo dans les camps, qui ne sont qu'un moyen de soutirer de l'argent des contribuables européens. Constituées notamment de denrées alimentaires, médicaments et produits pharmaceutiques, ces aides une fois arrivées au port d'Oran, des équipes spéciales sont mobilisées par les hautes instances algériennes pour procéder sur-le-champ à une opération de remballage de ces aides, et ce afin de dissimiler leurs pays d'origine, pour les acheminer vers les entrepôts et docks secrets pour être écoulées sur les marchés noirs en Algérie et dans les pays voisins, notamment le Niger, le Mali et la Mauritanie, au lieu d'être distribuées dans les camps de Tindouf, où la population est dans le besoin depuis presque un demi-siècle. Ces denrées alimentaires et produits divers revendus dans les marchés commerciaux de ces pays sont prisés car ils sont de bonne qualité, et moins chers que ceux importés d'une manière légale. «Ce qui se passe dans les camps de Tindouf est une véritable catastrophe humaine, les habitants sont privés des aides qui leur sont octroyées au vu et au su de la communauté internationale, alors que les femmes sont obligées de coucher avec les gardes des camps pour pouvoir nourrir leurs enfants. Il est très urgent de trouver un autre moyen pour les nourrir, et couper l'herbe sous le pied des bandes mafieuses qui tirent profit de cette situation inhumaine», s'indigne Elbachir Salek, l'un des anciens habitants des camps de Tindouf, et qui a rallié le Royaume début des années 90. Ce business de détresse et ces manœuvres frauduleuses provoquent la colère des habitants des camps, qui sont aujourd'hui un véritable objet de charité à l'échelle internationale. Cette situation alarmante qui ne cesse de s'aggraver est à l'origine de plusieurs soulèvements populaires au sein de cette population qui vit dans la misère et qui est privée de tout contact avec les donateurs. Les appels lancés aux représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sont restés lettre morte. Alors que les dirigeants polisariens et leurs complices algériens gonflent leurs comptes bancaires à l'étranger, qui exploitent cette situation pour faire de la souffrance de cette population un véritable fonds de commerce, et source d'enrichissement illicite pour une poignée d'officiers algériens et cadres du mouvement séparatiste, qui servent leurs propres intérêts faisant fi des droits et libertés de l'Homme.