A 26 ans, Ronaldo a pratiquement tout connu. Après son incroyable croisade asiatique lors du mondial 2002, il vient d'être sacré Ballon d'Or 2002. L'année 2002 a incontestablement été l'année du retour du «Phénomène ». Une Coupe du monde, un transfert au Réal Madrid, une Coupe intercontinentale et finalement un titre de Ballon d'Or France Football, quoi de plus impressionnant pour marquer le retour au sommet du Brésilien Ronaldo Luiz Nazario de Lima. «On peut dire que j'ai vécu une année incroyable !», se réjouit-il. C'est incontestablement sa belle prestation lors des phases finales du Mondial 2002 qui lui vaut cette consécration, la deuxième après celle de 1997. L'attaquant du Réal Madrid a succédé au palmarès de ce prestigieux trophée qui récompense le meilleur joueur de football évoluant en Europe à l'Anglais Michael Owen. Suite à un vote serré, Ronaldo a eu le dessus sur un autre Brésilien, Roberto Carlos. Le premier l'emporte avec 171 points, contre 145 pour le second et 114 pour Oliver Kahn le gardien du Bayern de Munich et de l'Allemagne finaliste du Mondial, qui monte sur la troisième marche du podium. Zinédine Zidane termine meilleur Français de ce vote, à la quatrième place, avec 78 points, devant l'Allemand du Bayern Munich Michael Ballack (67 points). Et pourtant, Ronaldo, la star, n'a pas connu que des joies. Les ennuis ont commencé le 12 juillet 1998, le jour de la finale de la Coupe du monde en France. Le Brésil y perd le titre de champion du monde contre la France (3-1). Quelques heures avant le match, Ronaldo, attaquant étoile de la sélection brésilienne de l'époque, avait eu plusieurs malaises encore inexpliqués à nos jours. Il est resté tel un fantôme sur le terrain pendant les 90 minutes qu'a durés la finale. Il n'a pu empêcher la déroute de sa sélection, détentrice du titre. Le cauchemar ne fait que commencer. La saison suivante, Ronaldo ne dispute que 19 matches de championnat d'Italie en compagnie de l'Inter Milan. Mais, le pire est encore à venir. Le 21 novembre 1999, il est victime d'une rupture partielle du tendon rotulien du genou droit. Et là, les opérations se succèdent. Une première à Paris lui permet d'assister le 12 avril 2000 à la finale aller de la coupe d'Italie contre la Lazio Rome. A peine six minutes après son entrée sur le terrain, il s'écroule soudainement en se tenant le genou droit alors qu'il dribblait. Nouvelle déchirure du tendon, nouvelle opération et nouvelle indisponibilité pour dix-sept mois. Le Mondial asiatique marque le retour de la star. «Je ne vais pas vous raconter les années de souffrance que j'ai connues mais, aujourd'hui, chaque but que je marque est une victoire. Je peux dire que le cauchemar est terminé», confiait «Il Fénoméno» après son but contre la Turquie (1-0) en demi-finale. A la suite d'un transfert mouvementé, il quitte l'Inter, avec qui il n'a pas vraiment été heureux vers la «Drem team» de la Liga, le Réal Madrid. Il espérait tourner définitivement la page la plus noire de sa carrière. Et c'est vraisemblablement de cas. Un premier but après uniquement quelques minutes de son entrée de jeu le 06 octobre en match de championnat face à Alavés. Il signera également un but en finale de la coupe intercontinentale contre le club paraguayen d'Olimpia Asuncion (2-0). Le titre de ballon d'Or France Football serait-il considéré comme les prémices du titre du meilleur footballeur de l'année par la FIFA pour Ronaldo?