Le Réal de Madrid a remporté, mardi à Yokohama, la Coupe intercontinentale de football en battant (2-0) l'Olimpia Asuncion du Paraguay. Il s'agit du troisième sacre intercontinental pour les Madrilènes, qui ont pratiqué par moments un football de rêve. Le Réal de Madrid a remporté mardi au Yokohama Stadium, théâtre de la finale du dernier Mondial, la Coupe Intercontinentale en disposant 2-0 de l'Olimpia Asuncion du Paraguay, buts de Ronaldo (14è) et Guti (84è). Les Madrilènes avaient déjà remporté en 1960 et en 1998 ce trophée, qui oppose le vainqueur en Europe de la Ligue des champions à celui en Amérique du sud de la Copa Libertadores. Devant les 66.000 spectateurs du Stade de Yokohama, le Réal de Madrid a opposé son jeu alerte à une touche de balle face à des paraguayens regroupés en défense et se reposant sur les contre-attaques. Les Madrilènes, comme leurs adversaires du jour fêtent cette année leur centenaire, ont dominé techniquement leurs homologues sud-américains pour oublier, au moins momentanément, leurs déboires en championnat et leurs soucis en Ligue des champions. Rarement depuis le début de la saison, la machine madrilène n'avait fonctionné aussi bien, confirmant l'extraordinaire potentiel de cette formation, pourtant un peu à la peine en championnat d'Espagne. C'est Ronaldo, auteur du doublé victorieux du Brésil contre l'Allemagne dans le stade international de Yokohama en finale de la coupe du monde, qui a dessiné les premiers contours de la victoire des Merengues en première mi-temps. Le club espagnol devait prendre l'avantage dès la 14e minute par l'intermédiaire de Ronaldo, servi devant la surface de réparation par son compatriote Roberto Carlos. Un but qui ressemblait étrangement à celui marqué par l'attaquant brésilien en finale de la Coupe du monde, sur cette même pelouse du Yokohama Stadium. Roberto Carlos adressait en effet un centre depuis le flanc gauche que Raul, dans l'axe, laissait passer pour Ronaldo, comme l'avait fait Rivaldo au mondial, qui trompait Tavarelli du droit. Une minute plus tard, l'Olimpia manquait de peu l'égalisation, la frappe de Rodrigo Lopez s'écrasant sur le poteau. Mais la maîtrise du jeu et les occasions les plus nettes étaient madrilènes. Avec Zinedine Zidane à la baguette et les raids dans le couloir gauche de Roberto Carlos et ceux de Luis Figo à droite, les champions d'Europe enchantaient les 66.070 spectateurs du stade de Yokohama. Le champion d'Europe, qui alignait ses trois ballons d'or (Ronaldo, Figo et Zidane) a pratiqué un football de rêve en première période, jouant à une touche de balle, faisant circuler le ballon sur toute la largeur du terrain, tout en multipliant les exploits techniques. Ce but avait le mérite d'obliger les paraguayens à prendre des risques. Mais, Tavarelli devait ensuite multiplier les interventions de talent, même si le Réal péchait souvent dans la finition. Après une chaude alerte sur un tir non cadré de Ronaldo à la 52e, Olimpia réagissait trois minutes plus tard avec un tir de Pedro Benitez que le gardien espagnol Iker Casillas détournait du poing. Puis c'était au tour du Réal de sortir la grosse artillerie. Une violente frappe des 40 mètres du Brésilien Roberto Carlos était repoussée du bout des doigts par Tavarelli. Les efforts des Merengues payaient à nouveau en fin de match. Un centre enroulé de Figo à la 84e minute trouvait la tête de José Maria « Guti » Gutierres et ce dernier ne laissait aucune chance au gardien paraguayen. Au coup de sifflet final, l'échec contre Boca Juniors en 2000 était effacé.