Santiago Bernabeu était en fête mercredi soir. Et pour cause, le Réal Madrid fête son centenaire. Face à une sélection regroupant les stars du football international, la «Dream Team» a fait match nul 3-3. La pelouse scintillait d'étoiles cette nuit-là. Les plus grandes sommités du monde du football international ont tenu à partager le bonheur des Merengues qui fêtaient leur centenaire. Malgré une pluie battante, 60.000 spectateurs étaient présents. Lors de ce match gala, le Réal, avec sa palette de stars tels Ronaldo, Figo, Zidane et Raul, a affronté une sélection mondiale qui avait elle aussi fière allure avec Rivaldo, Baggio, Maldini, Ballak ou alors le Marocain Noureddine Naybet. Elle était dirigée par le coach des champions du monde lors du mondial asiatique, Luis Felippe Scolari. Avant le coup d'envoi, France Football a remis à Ronaldo le Ballon d'Or décerné lundi par le magazine, alors que les supporters scandaient le nom de Raul. Le match, durant lequel les deux équipes ont procédé à plusieurs changements, n'a pas tenu toutes ses promesses. Les deux équipes se sont neutralisées sur un nul 3-3. L'Allemand Miroslav Klose, le Brésilien Kaka et le Sénégalais Aliou Cisse ont inscrit les trois buts de la sélection mondiale, le Réal répliquant avec Santiago Solari (sur penalty), Jorge Lopez et Esteban Cambiasso. Pendant la pause, le ténor Placido Domingo a chanté, accompagné d'un orchestre symphonique, l'hymne du Réal Madrid. Ce match gala clôture donc l'année du centenaire. En 2002, le Réal a régné sur l'Europe du football au niveau des clubs. Sur le terrain, le Réal a conquis trois nouveaux trophées, notamment son neuvième titre de Champion's League. Un record. Les Merengues se sont par la suite adjugés la Supercoupe d'Europe en dominant Feyenoord (3-1) à Monaco. Le match a connu un véritable festival de Zidane, élu meilleur joueur européen de la saison. Et jamais deux sans trois. Le Réal, pour terminer l'année de son centenaire en beauté, s'est adjugé en décembre sa troisième Coupe intercontinentale, qui décerne le titre virtuel de meilleur club du monde. Les Espagnols ont dominé à Tokyo les champions d'Amérique du Sud, les Paraguayens d'Olimpia Asuncion 2-0. Paradoxalement, le Réal n'a pas pu briller dans la Liga. Il a échoué contre une solide équipe de Valence et même en finale de la coupe du Roi, au Bernabeu, contre le Deportivo la Corogne. Sur un autre volet, le marché des transferts a également été dominé par le Réal Madrid. On dirait que le club s'offre le luxe de recruter les meilleurs joueurs. Après Luis Figo en 2000, Zinédine Zidane en 2001, le Réal s'est offert Ronaldo pour la modique somme de 35 millions d'euros. Le meilleur buteur de la Coupe du monde (8 buts) a quitté l'Inter Milan au terme d'un transfert qui a fait couler beaucoup d'encre. Même si l'attaquant brésilien n'a pas encore pris toute son ampleur sous le maillot "merengue", il a tout de même décroché son deuxième Ballon d'or France Football et son troisième titre de joueur mondial de l'année décerné par la Fédération internationale (FIFA).