Le nom du Maroc est fréquemment cité dans le cadre des enquêtes diligentées à travers le monde dans les affaires liées au terrorisme international, et notamment dans le cadre des investigations pour retrouver les auteurs d'attentats terroristes liés aux réseaux d'Al Qaïda de Oussama Ben Laden. Le nom du Maroc est fréquemment cité dans le cadre des enquêtes diligentées à travers le monde dans les affaires liées au terrorisme international, et notamment dans le cadre des investigations pour retrouver les auteurs d'attentats terroristes liés aux réseaux d'Al Qaïda de Oussama Ben Laden. De nombreux marocains ou originaires du Maroc ont cédé à la tentation terroriste, que ce soit directement en faisant le coup de feu en Afghanistan, sous l'étiquette générique du Jihad, ou en appartenant à des ramifications des réseaux subversifs, qui sont passés à l'acte ou sont restés au stade de l'intention et de l'appui logistique à des groupes qui font l'objet d'enquêtes poussées ou d'instructions judiciaires, aux U.S.A., en Europe, en Asie et dans la région arabe. Mais jusqu'à présent, toutes ces mises en cause concernent, du moins au regard des informations qui remontent à la surface dans des affaires soumises par nature à la discrétion, essentiellement des individus et n'engagent aucune responsabilité collective d'une organisation qui aurait élu domicile au Maroc. Par contre, le territoire national du Royaume, comme d'ailleurs l'ensemble de la région du Maghreb, est manifestement une cible stratégique pour le terrorisme international, en tant que terrain d'opérations. L'attentat de Gerba en Tunisie demeure l'acte le plus meurtrier et le plus directement lié au terrorisme international, et sur lequel l'enquête se poursuit au niveau local et international. En Algérie, bien que noyé dans un terrorisme local chronique, le lien avec les réseaux terroristes internationaux est de plus en plus établi, ne serait-ce que par l'importance des effectifs des « Afghans » d'Algérie qui constituent le plus gros des contingents maghrébins qui se sont entraînés dans les camps de Ben Laden en Asie centrale. Quant au Maroc, il faut se rappeler qu'il a été le théâtre, en 1994 déjà, d'un attentat meurtrier, commis par un commando armé et dirigé de l'étranger, perpétré à l'hôtel Atlas-Asni de Marrakech, dont les conséquences furent désastreuses pour le pays. Mais, plus récemment, les forces nationales de sécurité, en coordination avec leurs homologues arabes, européens et américains, ont démantelé des cellules subversives dormantes, constituées de terroristes saoudiens, avec la complicité agissante de marocains. Le dossier, examiné actuellement par la justice, recèle une véritable entreprise de déstabilisation du pays dont personne ne peut imaginer l'ampleur des conséquences des actes meurtriers qui étaient projetés contre des intérêts nationaux et étrangers, si les auteurs avaient pu, par malheur, passer à l'acte. Pour s'en rendre compte, il suffit de se représenter le prix lourd que sont en train de payer les autres pays frappés par le fléau du terrorisme tels l'Indonésie, Oman, le Kénya, le Pakistan, par exemple. Au-delà de l'impossibilité manifeste de sanctuariser un quelconque pays contre les frappes du terrorisme, ce serait faire preuve d'une inconscience criminelle que de suggérer, comme n'ont pas hésité à le faire croire chez nous certaines voix, heureusement marginales, que les informations autour du démantèlement des cellules terroristes, seraient le fruit d'un montage ou d'une manipulation qui viserait on ne sait quel bénéfice politique ou autre. Une telle cécité ne s'explique certainement plus par l'ingénuité ou la naïveté.