Le PJD, l'Istiqlal, l'USFP mais également le PSU tiennent leurs congrès nationaux au cours de 2017 Plusieurs partis politiques tiennent au cours de cette année leurs congrès nationaux. Très attendus, ces événements doivent déboucher sur le renouvellement des directions de certains grands partis du pays. Il s'agit notamment du parti de l'Istiqlal (PI), du Parti de la justice et du développement (PJD), de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) ainsi que le Parti socialiste unifié (PSU). Les istiqlaliens seront les premiers à ouvrir le bal puisque le congrès national de l'Istiqlal est prévu fin mars prochain. L'USFP organisera de son côté son congrès fin mai. Les autres formations politiques restantes, en l'occurrence le PJD et le PSU, n'ont pas encore fixé une date définitive mais leurs congrès doivent avoir lieu au plus tard l'été prochain. Si les regards sont plutôt détournés actuellement vers la lenteur des négociations pour la formation d'une nouvelle majorité gouvernementale, les partis s'activent pour boucler les préparatifs de leurs congrès. Les semaines passées ont ainsi connu l'organisation de conseils nationaux des partis concernés pour former les comités préparatoires des congrès. Ces derniers ne devraient pas aboutir à de grands chamboulements au niveau des directions des partis respectifs. Hamid Chabat est ainsi candidat à sa propre succession à la tête du parti de l'Istiqlal tandis qu'aucun Usfpéiste ne se déclare encore comme challenger de l'actuel premier secrétaire du parti, Driss Lachgar. Retour de Alioua et El Fassi Les congrès nationaux de l'Istiqlal et de l'USFP seront probablement marqués par le retour de certaines figures. Khalid Alioua, l'ancien ministre et porte-parole du gouvernement de l'alternance de Me Abderrahmane El Youssoufi devra effectuer son come-back. Sa participation aux préparatifs du dixième congrès du parti de la rose a été très remarquée ces derniers jours. D'autres figures usfpéistes devraient également revenir ou du moins effectuer une apparition lors du prochain congrès comme l'ancien secrétaire d'Etat, Mohamed El Gahs. De son côté, Abdelouahed El Fassi devra également prendre part au prochain congrès de l'Istiqlal. Candidat malheureux lors du dernier congrès, le fils du fondateur du parti de la balance avait claqué la porte avec fracas créant au passage le fameux courant anti-Chabat, «Bila Hawada» (sans répit). Mais le bras de fer entre les deux hommes fait désormais partie du passé puisqu'ils ont scellé leur réconciliation. Même si les deux camps doivent encore s'arranger sur des quotas pour leurs partisans au sein des instances du PI, Abdelouahed El Fassi pourrait bien prendre la présidence du conseil national du parti. Rien n'est encore joué au PJD et au PSU. Abdelilah Benkirane entretient toujours le suspense sur une probable candidature, la troisième d'affilée à la tête du parti de la lampe, quitte à revoir les statuts du PJD qui limitent le nombre de mandats au secrétariat général à deux seulement. Quant au PSU, Nabila Mounib pourrait se présenter de nouveau à la tête de cette formation de gauche. Elle devra probablement faire face à la concurrence d'autre figures au sein du PSU. PSU : Mounib, Sassi et Tazi candidats potentiels Si Nabila Mounib garde toute les chances de son côté pour rester à la tête du Parti socialiste unifié (PSU), d'autres figures de ce parti pourraient également se présenter lors du prochain congrès. Il s'agit notamment de Mohamed Sassi, son parcours au sein du PSU fait de lui un sérieux challenger. Aux côtés de Mounib et Sassi, Karim Tazi pourrait jouer le rôle de l'outsider. L'homme d'affaires connu avait créé la surprise il y a quelques mois en annonçant son adhésion officielle au PSU. Le concerné a cependant déclaré qu'il était depuis toujours proche de ce parti de gauche. Sa candidature pour le poste de secrétaire général reste probable même s'il a laissé entendre dans la presse qu'il ne briguerait pas un mandat lors du prochain congrès. A noter que le PSU est membre de la Fédération de la gauche démocratique (FDG) qui copte deux autres formations politiques, à savoir le Congrès national ittihadi (CNI) et le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS). Lors des dernières élections législatives, la FDG avait obtenu deux sièges.