Moukharik, Amaoui mais également Benkirane et Chabat ont célébré à leur manière la fête du travail Le premier mai a été marqué par l'échec des négociations entre les partenaires sociaux. Des négociations qui se sont poursuivies à quelques heures seulement de la fête du travail mais sans grand succès. Pour les syndicats, l'Exécutif «continue dans sa politique d'entêtement». Miloudi Moukharik, le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), est allé même jusqu'à accuser le gouvernement de vouloir «gâcher la fête des travailleurs». Dans un discours prononcé pour l'occasion, le numéro un de l'UMT a critiqué la démarche gouvernementale. «Après des réunions marathoniennes entre les dirigeants syndicaux, le patronat et l'Exécutif, nous avons été surpris lors de notre réunion avec le chef de gouvernement de son offre très maigre qui n'est pas à la hauteur des attentes des travailleurs et qui n'atteint même pas un minimum de nos revendications», a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «Notre seule réponse au gouvernement sera la poursuite de notre combat. Nous allons militer pour nos droits légitimes et la réussite sera certainement de notre côté». L'offre gouvernementale a consisté à relever les salaires dans la fonction publique de 4% sur 4 années, soit une hausse de 1% par an. Il a été question d'offrir 1.000 dirhams pour chaque naissance en faveur des fonctionnaires. Des propositions qui n'ont pas séduit les syndicalistes qui revendiquaient une hausse de 600 dirhams dans la fonction publique et une baisse de l'IR en faveur des salariés du privé avec une déduction des frais de scolarité du salaire imposable. Mais face au niet gouvernemental, les syndicats ont été unanimes à critiquer le cabinet Benkirane. C'est le cas de Mohamed Noubir Amaoui, dirigeant historique de la Confédération démocratique du travail (CDT). Il a également tenu à prendre part aux festivités du premier mai. Fortement affaibli puisqu'il a effectué plusieurs séjours dans les hôpitaux en raison de la détérioration de sa santé, Amaoui a préféré prononcer un discours beaucoup plus politique que syndical. Il faut dire que les responsables politiques ont également tenu à être visibles lors des manifestations du 1er mai. Plusieurs ministres ont ainsi participé aux meetings, notamment Mohamed Nabil Benabdellah, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), qui a pris part à la manifestation de l'UMT. De son côté, le chef de gouvernement, Andelilah Benkirane, était présent lors de la manifestation organisée par l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), un syndicat proche du Parti de la justice et du développement (PJD).