Les experts de la FIFA continuent leur tournée d'inspection dans les villes marocaines pour juger de la capacité du Maroc à organiser la Coupe du monde 2010. Une Candidature que la France soutient officiellement par le biais du président Jacques Chirac. Sous les applaudissements, le président français Jacques Chirac a annoncé samedi à Rabat le soutien de la France à l'organisation de la Coupe du monde 2010. «Pour la coupe du monde qui a eu lieu en France, il y a avait une compétition entre le Maroc et la France et celle-ci l'a emporté et je ressens en quelque sorte une espèce de dette à l'égard du Maroc », a déclaré le président de l'Hexagone lors d'un point de presse tenu en marge de sa visite officielle. La France est ainsi le troisième pays, après l'Espagne et l'Arabie Saoudite, à déclarer officiellement son soutien à la candidature marocaine. Un soutien qui intervient alors que la FIFA continue d'inspecter les infrastructures du Royaume. Stades, hôtels, routes, ports et aéroports : tout passe au peigne fin et les résultats sont minutieusement notés. Les experts de l'instance internationale doivent présenter leur rapport et juger du sérieux de la candidature marocaine à abriter la Coupe du monde en 2010. Après Rabat, la commission d'inspection, composée de cinq personnes, s'est rendue jeudi dernier à Tanger, deuxième étape de sa tournée marocaine. Le rôle de première enceinte portuaire de transit de passagers que joue la ville du Détroit a été mis en exergue, notamment avec « les ferry-boats et les fastes-ferry en provenance quotidiennement d'Algérisas et de Tarifa, offrant une capacité d'évacuation importante de véhicules et de passagers », peut-on lire dans un communiqué de l'association Morocco 2010. La nouvelle gare ferroviaire de Tanger-ville figurait également dans le programme de la visite, en plus du complexe sportif Marshan et du site du stade en cours de construction, qui sera fin prêt en 2008. Les Jean Peeters, président de la Fédération Belge de Football, Pertti Alaja, Jacques Bouillon, Michel Sablon et Harold Mayne-Nicholls (coordinateur de la commission), accompagnés de Saâd Kettani, président-délégué du Comité national chargé de la candidature du Maroc, ont vendredi dernier fait cap vers le Sud. Direction, la ville d'Agadir. Dans la capitale du Souss, ils ont visité le site du nouveau stade sis en périphérie. Ce complexe sportif est d'une capacité de 45.000 places et coûtera quelque 79,4 millions d'euros. Les travaux, dont le coup d'envoi est prévu pour le début de l'année 2004, dureront trois ans. L'ouverture des plis du marché est prévue le 20 octobre. Les infrastructures hôtelières et hospitalières (privées et publiques) de la ville balnéaire ont également été visitées par l'inspection de la fédération internationale. Le même jour, cette dernière s'est rendue à Meknès, faisant partie des huit villes devant abriter le plus grand rendez-vous footbalistique international. L'hôpital militaire Moulay Ismaïl et le site du projet du complexe sportif, ont notamment été visités. Cette infrastructure sportive, construite sur la route d'El Hajeb, contiendra 45.000 places pour un coût de réalisation s'élèvant à 890 millions de dirhams. Les experts internationaux se sont par la suite rendus à Fès où ils ont visité le complexe sportif de la ville, l'une des trois infrastructures sportives prêtes, figurant dans le dossier marocain, et qui répondent aux normes de la FIFA. Samedi, ils se sont rendus à Casablanca où ils ont assisté au choc entre le Raja et le Wydad comptant pour les demi-finales de la Coupe du Trône, devant plus de 60.000 spectateurs. Dimanche, ils devaient compléter le programme de leur visite de la métropole en visitant le site du futur Grand Stade de Casablanca, avant de se rendre en hélicoptère à El Jadida. Leur périple marocain devrait se terminer demain à Marrakech.