Jeudi 25 février, devant le siège de la Cour d'appel à Fès, des dizaines de personnes scandaient des slogans contre les pédophiles qui, selon eux, circulent librement dans les quatre coins de la ville. «C'est honteux», criaient plusieurs familles qui sont venues soutenir les victimes de ce pédophile, âgé de quarante-et-un ans, qui venait d'être présenté devant le parquet général près la Cour d'appel. Ces familles dont la majorité est issue de la région de l'arrondissement Jnan El Ouard ont déjà observé, mardi 23 février, un sit-in de protestation contre la recrudescence de la pédophilie. Ils ont exprimé leur étonnement qu'un repris de justice qui a purgé plusieurs peines d'emprisonnement soit libre sans être contrôlé pour finir par abuser sexuellement de plusieurs enfants dont Mohamed, âgé de dix ans. Malgré les menaces, cet enfant qui a été conduit, samedi 20 février, par le pédophile jusqu'au cimetière Bab El Ftouh pour être sauvagement abusé, a tout révélé à sa mère. Cette dernière a perdu connaissance quand elle a remarqué le sang qui coulait de l'orifice anal de son enfant. Une plainte a été portée, une enquête a été diligentée et le pédophile a été épinglé. Devant les enquêteurs de la PJ, il a craché le morceau. Il n'a rien caché. Cet enfant, Mohamed, était-il sa seule victime ? Non, puisque, jeudi dernier, les familles d'autres victimes ont participé au sit-in organisé devant la Cour d'appel. Pas moins de trois nouvelles victimes dont une fille de quatre ans y ont assisté en compagnie de leurs familles. La fillette a également été conduite au cimetière pour être violée. C'est la raison pour laquelle les parents des enfants ont également protesté contre les éléments des arrondissements de police de la région qui n'ont pas réagi dès les premières plaintes portées par les parents de quelques victimes. Craignant que le mis en cause bénéficie d'un jugement clément à l'instar de plusieurs autres pédophiles, les habitants continuent de protester et d'observer des sit-in. Le mis en cause qui a été reconduit, jeudi dernier, à la prison Aïn Kadouss, à Fès, doit être aujourd'hui, lundi, soumis à l'instruction détaillée par le juge d'instruction près la Cour d'appel.