La défense des Marocains qui étaient détenus à la base américaine de Guantanamo a demandé, mardi, la levée de l'état d'arrestation des prévenus, estimant que les actes qui leur sont reprochés "sont infondés". Les avocats Mohamed Hilal et Abdelfettah Zahrach, membres du collectif de la défense des cinq prévenus (Abdellah Tabarak, Mohamed Ouzare, Ibrahim Benchekroun, Redouane Chakouri et Mohamed Mazouz), ont affirmé que "la justice marocaine est incompétente pour juger cette affaire" car les actes reprochés aux mis en cause ont été commis en "dehors du territoire national". Dans des déclarations à la presse, en marge de l'audition des cinq prévenus, dans le cadre de l'interrogatoire approfondi entamé mardi par le juge d'instruction de la cour d'appel de Rabat, les deux avocats ont annoncé qu'ils comptent présenter une requête pour accorder la liberté provisoire à leurs clients. "Le procès serait juste si les prévenus étaient poursuivis en état de liberté", ont-t-ils estimé. La défense, qui a évoqué les conditions de détention des prévenus à Guantanamo, a considéré que cette détention "constitue une violation des conventions et traités internationaux et des droits de l'Homme", affirmant que les mis en cause ont "subi diverses sortes de torture". Les cinq Marocains, qui avaient été remis le 1er août dernier aux autorités marocaines, avaient été soumis à une enquête préliminaire menée par la police judiciaire sous contrôle du Procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat.