La Chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat a reporté au 20 décembre le dossier des cinq Marocains, anciens détenus de Guantanamo, sur demande de la défense. La Chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat a décidé lundi de reporter au 20 décembre l'examen de l'affaire des cinq Marocains, anciens détenus de la base américaine de Guantanamo. Le report a été décidé suite à une requête présentée par la défense pour lui permettre de préparer ses plaidoiries. La Cour avait rejeté plusieurs autres requêtes de la défense. Elles portent notamment sur "la séparation des dossiers des mis en cause, la levée de l'état de détention, la durée de la détention provisoire qui a dépassé 2 ans, et l'expertise médicale et psychologique". La défense assurée par MM. Abdelfattah Zahrach et Mohamed Hilal, a par ailleurs, nié l'existence de "tout lien entre les cinq mis en cause et le mouvement des Talibans ou avec l'organisation Al Qaïda", ajoutant qu'ils se trouvaient en Afghanistan pour chercher du travail. Les cinq marocains avaient passé plus de 2 ans à Guantanamo durant lesquels ils ont fait l'objet de toutes les formes de torture par les soldats américains, a relevé la défense, ajoutant que le dépassement de la durée de détention provisoire constitue une violation des traités internationaux. Les cinq accusés sont : Ibrahim.B, sans profession, né en 1979 à Casablanca, Mohamed. A, natif de Khouribga en 1979, aide-plombier, Abdallah.T, né en 1959 à Ouled Frej (El Jadida), ancien employé dans une agence de transport urbain, Mohamed. M, natif de Casablanca en 1973, marin et Radwan.Ch, né en 1972 à Safi, marchand ambulant. Les cinq prévenus remis, en août dernier au Maroc, sont poursuivis notamment pour "appartenance à une bande criminelle, non dénonciation de crimes visant la sécurité de l'Etat, soutien à un groupe criminel à travers le transfert d'argent au profit de Marocains dans le but de créer une bande menaçant les intérêts du Maroc et participation à la falsification de passeport et son utilisation".