La publication par le quotidien espagnol El Mundo d'une interview attribuée à Hicham Mandari, l'escroc marocain abattu en Espagne, a fait réagir, quoique tardivement, certains leaders de partis politiques marocains, qui stigmatisent unanimement les écrits nauséeux du canard madrilène. • Ahmed Osman, président du RNI : «Un simple fait divers» C'est une affaire très obscure, un simple fait divers, mais qui nous fait de la peine, compte tenu des manœuvres de ceux qui essaient d'impliquer le Maroc. La fin de Mandari ne me surprend pas beaucoup, vu les affaires d'escroquerie et de chantage dans lesquelles l'intéressé était impliqué. Je déplore seulement que certains cherchent par une sournoise énergie à mouiller le Maroc. Le pays est au-dessus de cela et je reste convaincu que les jours à venir vont clarifier les dessous de cette affaire. Cela ne saurait d'ailleurs tarder. Les démentis fusent de partout. A commencer par le témoignage de la mère de Hicham Mandari qui renvoie à leur insignifiance les prétendues filiations de son fils. • Mohamed El Yazghi, Premier secrétaire de l'USFP : «Inadmissible» On ne peut que fermement condamner cette campagne systématique menée contre les institutions marocaines et particulièrement lorsqu'elle est menée par la presse espagnole. C'est inadmissible dans la mesure où les relations entre le Maroc et l'Espagne sont marquées depuis quelque temps par la coopération, la solidarité et le respect mutuel. Traiter ce sujet comme l'a fait une certaine presse espagnole est indmissible. C'est un traitement inacceptable qui va tout à fait à l'encontre de la profession et de la déontologie professionnelle. Pour une presse qui se veut libre et crédible le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle passe bien à côté des moindres règles de la déontologie. Que cherche cette presse par de telles sorties totalement truquées et malsaines ? Je réitère ma condamnation au nom de l'USFP de la façon la plus ferme de cette exploitation abjecte de ce genre d'événement. • Abbas El Fassi, secrétaire général du Parti de l'Istiqlal : «Je condamne formellement» Je condamne formellement ce qui a été écrit sur cette affaire par une certaine presse étrangère. Et particulièrement par le quotidien espagnol “El Mundo”. Tout le monde défend la liberté de presse, mais lorsque cette liberté se transforme en calomnie abjecte pour toucher les hautes institutions de l'Etat et porter atteinte aux valeurs sacrées du pays, elle dévie de sa mission et mérite la sanction. Nous avons des relations séculaires avec l'Espagne et avons noté avec satisfaction l'évolution du gouvernement espagnol sur notre intégrité territoriale. Mais il est évident qu'une certaine presse espagnole veut exploiter un fait divers qui a eu lieu en Espagne pour mener une campagne contre le Maroc. • Mohamed Abied, secrétaire général de l'UC : « Les chiens aboient… » A l'UC, nous avons réagi à la récupération malveillante, basse et odieuse de l'assassinat de Mandari par un communiqué ferme. A ces gens, j'ai envie de répondre : au Maroc personne n'est dupe. Tous les Marocains connaissent la vérité, et il n'y a pas moyen de semer un grain de doute dans leur esprit. Mais la question ne se pose même pas au Maroc. Voici venu un vent d'ailleurs, soufflé par les ennemis habituels du pays pour tenter de faire beaucoup de bruit autour de la mort d'un escroc notoire. Je serais tenté de dire que même après sa mort, Mandari continue de rouler ceux qui sont disposés à le croire. Mais là nous avons affaire à des professionnels de la nécrologie qui se servent des morts pour répandre leur fiel coutumier. Ils oublient cependant un proverbe bien de chez nous : les chiens aboient, la caravane passe. • Mohand Laensar, secrétaire général du Mouvement populaire : « Parler d'une seule voix » C'est un fait divers et la Justice espagnole s'est emparée du dossier. Il fallait la laisser faire son travail. Mais voilà que certaines voix, très peu nombreuses en vérité, s'élèvent pour accuser le Maroc. Je n'ai pas encore lu tout ce qui a été rapporté au sujet de ce meurtre, et j'attends de le faire pour y répondre d'une manière autorisée. Mais de toutes façons, les Marocains sont bien connus pour s'unifier et parler d'une seule voix lorsqu'on touche aux symboles et aux institutions de leur pays. Et il n'y aura pas d'exception à cette règle, cette fois-ci encore. • Saâd Eddine Al Othmani, secrétaire général du PJD : «Les Marocains doivent rester vigilants» Les choses sont évidentes et il ne faut pas se leurrer sur les objectifs de ceux qui essaient de confondre le Maroc dans cette triste affaire. En dehors de toute preuve, avant même que la justice ne dise son mot, une certaine presse espagnole crie au complot. Il ne faut pas se tromper sur l'identité de ceux qui agissent de la sorte. Ce sont ceux-là mêmes qui essaient de freiner le superbe élan pris actuellement par les relations maroco-espagnoles. Heureusement que ces personnes sont minoritaires et les Marocains dans leur ensemble se doivent de rester vigilants pour ne pas tomber dans le piège de leurs provocations. Au Parti de la Justice et du Développement, nous condamnons avec la plus grande vigueur ces manœuvres et assurons notre attachement à la Monarchie. Nous demeurons toutefois certains que les responsables espagnols connaissent le Maroc et restent proches de notre pays. A preuve, la magnifique visite du premier ministre espagnol José Luis Zapatero au Maroc – la première du genre dans un pays étranger.