À l'autre bout du fil, la voix d'un homme qui demande secours. Le gendarme le calme pour bien comprendre l'histoire. L'homme lui affirme qu'il téléphone depuis Erfoud et lui raconte qu'il était, en compagnie de son ami, chez lui au douar Âraba, à Tamaris quand trois hommes, cagoulés et armés de couteaux, ont fait irruption chez lui. Ils les ont malmenés et leur ont asséné plusieurs coups de bâton avant de décider de liquider son ami. Il a ajouté que le trio avait criblé le corps de son ami de plusieurs coups avant de lui fermer la bouche par de la colle adhésive, lui mettre une bande sur ses yeux et le jeter dans une voiture avant d'emprunter le chemin à destination de Marrakech où ils l'ont laissé à la belle étoile. Aussitôt, il est allé à la gare routière pour prendre un autocar à destination d'Erfoud où demeurent ses parents. Le gendarme qui note les informations lui demande de recourir rapidement au poste de la gendarmerie d'Erfoud pour porter une plainte. En même temps, les gendarmes de Tamaris se dépêchent vers le domicile que leur a indiqué leur interlocuteur. En ouvrant la porte et en y entrant, ils découvrent effectivement le cadavre d'un jeune homme de vingt-huit ans, étendu sur le lit, gisant dans une mare de sang, criblé de trente-huit coups de couteau. Avant d'effectuer le constat d'usage et ordonner l'évacuation du cadavre vers la morgue, les gendarmes de Tamaris sollicitent leurs collègues d'Erfoud de garder chez eux le jeune qui les a alertés. En achevant les procédures nécessaires, les limiers de la brigade criminelle de la gendarmerie royale de Tamaris prennent le chemin à destination d'Erfoud. En y arrivant, ils soumettent le jeune homme, vingt-six ans, aux interrogatoires. En effet, il répète au départ la même histoire qu'il leur a racontée par téléphone. Mais les limiers ne croient pas à ses paroles. Et au fil des questions, il passe aux aveux affirmant qu'il était bel et bien son meurtrier. Pour quel mobile ? Le jeune mis en cause a affirmé que son ami avait l'intention d'abuser sexuellement de lui. Hors de lui, il lui a asséné plusieurs coups de couteau avant de prendre la poudre d'escampette.