C'était le matin de ce troisième vendredi du mois courant que ce jeune homme, la trentaine, a téléphoné aux services de la gendarmerie royale pour leur dire qu'il a tué son épouse tout en leur indiquant l'adresse de la scène du crime. Il l'a perpétré dans la région connue sous le nom de «Adar Ouhemmou» à six kilomètres d'Aguelmous en direction de Mrirt. Pas moins d'une dizaine de minutes plus tard, les éléments de la gendarmerie royale y sont arrivés. Couteau à la main, le jeune époux se tenait encore devant le cadavre de son épouse gisant dans une mare de sang. Son corps portait les traces d'une vingtaine de coups de couteau. Les gendarmes lui ont menotté les mains. Pourquoi l'a-t-il tuée ? Sa réponse était sans équivoque : «Elle me trompait avec un homme qui a pris la fuite». Il leur a expliqué qu'il l'a suivie jusqu'au moment de sa rencontre avec son amant. N'en croyant pas ses yeux, il a fini par cribler son corps de coups de couteau alors que son amant a pris la fuite, a-t-il ajouté aux enquêteurs. Une version rejetée par les parents de l'épouse qui ont affirmé que leur fille était chez eux avant que son époux lui demande de le rejoindre à la rue. Le couple était en pleine discordance au point que l'épouse a recouru à la justice pour demander le divorce, ont affirmé les parents de la défunte. Atteint d'une maladie chronique, à savoir l'insuffisance rénale, dès le premier jour de leur mariage, l'épouse a trop souffert, elle ne pouvait plus supporter la situation, ont souligné les parents qui ont expliqué qu'ils n'ont jamais voulu de ce mariage qui a coûté la vie à leur fille, âgée à peine de vingt-cinq ans. De toute façon, seul l'amant que le mari meurtrier prétend avoir une relation avec sa victime et que les enquêteurs recherchent activement peut tirer cette affaire au clair.