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Gouvernement et syndicats en chiens de faience
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 08 - 2004

Concertation et partenariat entre le gouvernement et les partenaires sont nécessaires pour l'élaboration d'un nouveau contrat social. C'est ce qui ressort du discours prononcé par S.M. le Roi Mohammed VI à l'occasion de la Fête du Trône. Taïeb Mounchid, secrétaire-général de la FDT, se dit enthousiasmé par la teneur des recommandations du Souverain. Il explique toutefois qu'elles concernent plus le gouvernement et le patronat. En ce sens où ces derniers sont responsables, selon lui, de la crise sociale.
L'enjeu de ce thème est de réfléchir sur la culture démocratique et la paix sociale qui sont deux choses qui relèvent de l'ordre du construit. Lors de son discours à l'occasion de la Fête du Trône, S.M le Roi a clairement lancé un appel pour un nouveau contrat social tout en expliquant les conditions de sa mise en forme adéquate et positive. Il en va du développement économique qui ne pourra jamais décoller sans un environnement social favorable à l'investissement et à l'emploi. C'est sous forme de pacte que devra être établi le contrat social tant souhaité par le Souverain qui fait tout pour activer la véritable culture démocratique car il sait qu'elle est l'une des conditions de l'existence d'une paix sociale durable.
Le contrat en question implique indéniablement un ensemble de mesures complètes et complémentaires comme l'a signalé le Souverain dans son discours. De ce fait, avec l'engagement à observer une paix sociale, la réforme du code du travail devra être consolidée, à commencer par la réglementation du droit de grève. Ce droit ne doit plus être utilisé à mauvais escient ou de manière non réglementaire. Autrement dit, il faut sortir l'économie nationale de la spirale des grèves sauvages qui ne peuvent conduire qu'à une autre grève : celle de l'investissement. Si le gouvernement est appelé à saisir les fondements de la stratégie royale, l'attitude du leadership syndical dans les luttes sociales est aussi critiquable dans la mesure où le corporatisme et le racolage ont fait bien des ravages depuis plus d'un quart de siècle. Répéter que la pauvreté est la mère berceuse de tous les maux, méditer trop longtemps sur les moyens les plus perspicaces pour lutter contre ce fléau, ne servirait à rien. L'on a beaucoup parlé de la nécessité d'élargir la protection sociale, mais qu'est-ce qui a été fait de tangible ? Il en va de même de cette fameuse assurance maladie. Cela va sans parler des conditions nécessaires qui permettent une vie dans la dignité comme la garantie de logements décents aux citoyens, l'éradication des bidonvilles et de l'habitat insalubre, conformément aux instructions royales données bien avant cette occasion. Il y a certainement un manque d'imagination pour répondre aux attentes quant aux déficits sociaux. Il ne faut pas se leurrer sur ce point : notre pays n'est pas près de résoudre tous les problèmes sociaux dans des délais proches, malgré les valeurs de solidarité fortement développéespar le Roi lui-même qui tient à faire aboutir le vrai projet de société dont il est l'initiateur et le propulseur.
Ce projet ne peut réussir sans l'engagement de tous les intervenants, tout simplement parce que les Marocains sont de plus en plus interdépendants les uns des autres, que leurs choix et leurs comportements individuels ont de plus en plus de répercussions pour toute la collectivité. D'où la nécessité de réformer le secteur public qui demeure l'une des préoccupations majeures du Souverain qui a dit textuellement : «Malgré les progrès enregistrés, ce secteur ne répond pas encore pleinement aux attentes des citoyens et ne tire pas le meilleur parti des potentialités dont regorge notre pays.». Par conséquent, la réforme de la gestion du secteur public, la modernisation des organes de l'Etat, la déconcentration sont aussi vitales à tout progrès dans ce sens. Pour une vraie paix sociale, la coalition et la recherche du consensus devraient caractériser la politique générale du pays. Gouvernement, opposition, opérateurs économiques et décideurs sont tous appelés à contribuer de manière significative à la stabilité sociale du pays. L'effort de coopération et de consensus représente lui aussi un élément des relations entre directions de sociétés et main-d'œuvre.
Les deux entités sont appelées à résoudre les litiges par la négociation et à renoncer à la confrontation. S'il n'y a pas de certitude quant aux meilleures solutions à envisager, il est certain, en revanche, qu'il est possible de faire mieux, beaucoup mieux. C'est ainsi qu'on pourrait assister à une paix sociale qui est une situation de quiétude résultant d'un minimum d'aisance matérielle et du respect des droits de l'Homme dans un état de droit. La paix sociale n'est-elle pas une condition de renforcement de la démocratie ?


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