La Fédération démocratique du travail cherche un successeur pour Taïeb Mounchid, qui a dû démissionner pour des raisons de santé. Les responsables de la FDT se réunissent aujourd'hui pour étudier la question. La Fédération démocratique du travail (FDT, proche de l'USFP) est à la recherche d'un nouveau secrétaire général après la démission, mardi dernier, de Taïeb Mounchid pour des raisons de santé qu'il a explicitées dans une lettre adressée à ses camarades au sein des instances dirigeantes de cette centrale syndicale. Selon des sources au bureau central de la FDT, cette dernière instance tient aujourd'hui à Casablanca une nouvelle réunion pour décider de la succession de Taïeb Mounchid. «Contrairement à ce qui se dit et s'écrit, la succession de notre camarade Mounchid se fera dans la sérénité et par consensus selon les choix qui fondent notre centrale syndicale», affirme Larbi Habchi, patron du syndicat FDT des finances et membre du même bureau central. Selon la majorité des sources contactées à la FDT, un nom fait déjà l'unanimité. Il s'agit de Abderrahmane Azzouzi, député de Mohammédia et membre fondateur de la CDT. Nos sources écartent de ce fait la nécessité de la tenue d'un congrès national extraordinaire d'autant plus que le deuxième congrès du genre a été organisé il y a moins d'un an (octobre 2005). Abderrahmane Azzouzi, qui assure actuellement le poste de secrétaire général-adjoint, n'a eu aucun concurrent jusqu'ici. «Nous avons posé la question de manière directe, mais personne ne s'est porté candidat», déclare un membre du bureau central de la FDT qui ajoute que les choses seront clarifiées, de manière définitive, ce jeudi. Contrairement à M. Mounchid, Abderrahmane Azzouzi ne se trouvera pas en contradiction avec les règlements de l'USFP qui interdisent à toute personne d'être à la fois patron d'une centrale syndicale et de faire partie du bureau politique. Le départ de Taïeb Mounchid, suite à une série d'opérations chirurgicales qui n'ont pu lui préserver la vue, est un coup dur pour la FDT. C'est le deuxième du genre que cette jeune centrale syndicale issue d'une scission avec la CDT, a subi en quelques mois seulement. Fin décembre 2005, la FDT perdait l'un de ses fondateurs : Abderrahmane Chennaf, qui avait, avec d'autres figures du syndicalisme marocain, claqué la porte de l'UMT pour fonder la CDT avant de quitter cette dernière après une brouille avec Noubir Amaoui et ses amis. Qu'en sera-t-il de la position de Taïeb Mounchid au sein du bureau politique de l'USFP ? Des sources socialistes affirment qu'il est prématuré de répondre à cette question, mais que les règlements du parti prévoient la manière de remédier aux situations d'empêchement. Interrogé sur l'état de santé actuel de Taïeb Mounchid, une source à la FDT affirme qu'il n'est guère "réjouissant ». Dans sa lettre de démission, ce dernier a expliqué qu'il avait retardé l'annonce de son départ du secrétariat général et du bureau central de la FDT pour ne pas influer sur le déroulement de la campagne électorale pour les élections du 8 septembre 2006.